Génération 80 pour Ali Bongo a sèchement taclé le leader du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), le 7 décembre, dont le parti a qualifié de «provocation de trop» la récente nomination de Noureddin Bongo. Pour ce mouvement, Noureddin Bongo a parfaitement le droit d’occuper de hautes fonctions dans l’administration, selon le principe de l’«égalité des chances».
La dernière sortie du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), au sujet de la nomination de Noureddin Bongo au poste de coordinateur général des affaires présidentielles, n’a pas été du goût de “Génération 80 pour Ali Bongo”. Dans un post sur sa page Facebook, le 7 décembre, le mouvement acquis à la cause du président gabonais, a sèchement taclé Alexandre Barro Chambrier, le leader de ce parti de l’opposition.
Réuni le 5 décembre à Libreville, le conseil exécutif du RPM a qualifié de «provocation de trop», la nomination du fils d’Ali Bongo. «Nous voulons dire, toute la profondeur de notre indignation face à de tels propos au caractère inélégant. Surtout, venant d’un homme en manque de popularité, incapable d’unir les Gabonais autour d’un vrai programme politique, et qui n’a plus gagné une élection depuis qu’il est sorti du PDG (Parti démocratique gabonais, ndlr)», a déclaré Génération 80 pour Ali Bongo.
Faisant parti de la galaxie des mouvements ayant appelé à la candidature d’Ali Bongo en 2016, Génération 80 pour Ali Bongo a estimé que Barro Chambrier est mal placé pour critiquer la nomination de Noureddin Bongo, d’autant que lui-même a bénéficié de certains avantages à cause de son patronyme.
«Le président du RPM a visiblement la mémoire très courte, mais surtout une moralité douteuse. Comment lui, peut-il stigmatiser la nomination de Noureddin Bongo, quand on sait que lui-même a bénéficié des avantages liés à son nom ? Comment lui, un enfant né avec une cuillère en or, dans la bouche, peut-il s’inscrire en donneur de leçons ? Lui, qui a été plusieurs fois ministre, simplement parce qu’il s’appelle Chambrier. Lui, qui doit son ascension sociale et politique à l’influence de son père», a rappelé Génération 80 pour Ali Bongo.
Selon ce mouvement, Noureddin Bongo a le droit d’occuper de hautes fonctions dans l’administration, au même titre qu’Alexandre Barro Chambrier, en son temps, ou encore Biendi Maganga Moussavou, actuellement ministre et fils d’un ancien baron du régime.
«Noureddin Bongo est-il différent parce qu’il est le fils d’Ali Bongo Ondimba ? Le Gabon doit-il se passer de sa compétence simplement parce que c’est le fils du président ? Il nous faut lutter avec fermeté contre toutes formes de discriminations. Le principe de l’égalité des chances ne veut pas dire qu’on exclut certains», a estimé Génération 80 pour Ali Bongo.