Depuis près de deux décennies, le continent africain assiste à une concentration de forces militaires étrangères sur son sol. La lutte contre le terrorisme et la défense des intérêts commerciaux et économiques sont aujourd’hui les principaux moteurs des interventions étrangères en Afrique. Les puissances occidentales ne sont plus les seules à tenter d’affirmer leur influence sur le théâtre africain.
Alors que la bataille anti-jihadiste que les forces françaises de « Barkhane » mènent en Afrique s’enlise, le président français Emmanuel Macron a proposé de réexaminer la stratégie militaire de son armée au Sahel. L’une des options étudiées consisterait à mettre en place une coalition franco-européenne pour combattre ensemble avec les autres Européens le terrorisme en Afrique. Si cette option devait se concrétiser, cela augmenterait les effectifs des armées étrangères déjà présentes sur le sol africain.
Une présence qui n’est pas sans susciter des débats au sein des populations locales, comme en témoigne la montée du ressentiment anti-français dans les pays sahéliens abritant des bases militaires françaises.L’Union africaine (UA) ne voit pas d’un très bon œil non plus l’accroissement de la présence militaire étrangère dans ses pays membres. La Commission de la paix et sécurité de l’UA appelle depuis plusieurs années les gouvernements africains à faire preuve de « circonspection » lorsqu’ils signent des accords autorisant les États étrangers à installer des bases militaires dans leurs pays.... suite de l'article sur Jeune Afrique