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Gabon : imbroglio autour du présumé détournement de 6 milliards de FCFA à l’Oprag
Publié le jeudi 5 decembre 2019  |  Gabon Media Time
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© Autre presse par DR
Office des ports et rades du Gabon (Oprag)
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Si le scandal financier mis en lumière dans le cadre de l’opération anticorruption dénommée « Scorpion » a laissé apparaître des détournements sans précédent à Gabon oil company (GOC) selon les éléments de l’enquête diligentée par la Direction générale des recherches, de nombreuses zones d’ombre demeurent sur l’implication de certaines administrations citées ces derniers jours dans les médias. C’est le cas de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag), dont les mécanismes financiers complexes rendraient impossibles des détournements contrairement aux informations relayées par l’hebdomadaire Jeune Afrique.

Selon l’hebdomadaire panafricain, l’institution portuaire aurait transféré près de 6 milliards de FCFA à la société Dupont Consulting company exerçant dans le secteur d’activité de « réalisation des prestations comptables, fiscales, sociales, gestion, recouvrement, audit et représentation commerciale et administrative ». Une information qui selon certaines sources proches de la justice serait erronée, l’office n’ayant jamais contracté avec ladite entreprise.

Pour un employé proche de la direction générale de l’Oprag, il serait quasi impossible qu’un tel montant ait été détourné, le niveau de recette mensuelle n’atteignant que très rarement le milliard de FCFA. « Le niveau des recouvrements s’élèvent très souvent à 600 millions le mois et par déduction en 10 mois, on arrive à peu près à 6 milliards. Alors si dans ce montant on déduit les charges salariales mais aussi de fonctionnement, il est quasi impossible de distraire un tel montant en si peu de temps », a-t-il confié.

En effet, les crédits de l’Oprag sont essentiellement composés de DAT (dépôt à terme, NDLR), qui est une somme d’argent mise en dépôt et bloquée qui garantit par conséquent le fonctionnement des comptes domiciliés dans plusieurs banques. « Les charges de l’Oprag tournent autour de 800 millions par mois, et en matière de recouvrement, la structure est à près de 600 millions. Avec les difficultés de recouvrement l’Oprag est régulièrement à découvert au niveau de sa trésorerie, ce qui permet de supporter un certain nombre de dépense. Mais au-delà de ces éléments, il y a aussi les charges fiscales, le règlement de la TVA, de l’IRPP, mais aussi les charges en investissements », poursuit la même source.

Selon des documents dont Gabon Media Time a reçu copie, l’office disposerait de deux comptes dans des banques commerciales de la place, l’un supporterait certaines dépenses d’investissement notamment les travaux de réhabilitation de la route de Port-Gentil, tandis que le second est utilisé pour son fonctionnement. En effet, la structure aurait effectué d’importants investissements pour l’amélioration de ses infrastructures et de ses services notamment l’acquisition des voitures, le lancement des travaux de la route de Port-Gentil, ou le lancement des travaux des bâtiments administratifs pour l’amélioration des conditions de travail de ses agents.

Autant d’éléments qui rendraient difficile la distraction d’une aussi importante somme qui représenterait au regard des bénéfices net de l’entreprise l’intégralité de ses ressources sur 10 mois d’exercice. D’ailleurs l’audit diligenté par la Cour des comptes n’avait, selon des proches de la direction générale de l’Oprag, laissé apparaître aucune anomalie dans sa gestion financière.
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