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Le Gabon s’essoufflerait-il face à la Lutte contre le Sida ?
Publié le lundi 2 decembre 2019  |  Agence Gabonaise de Presse
Sida:
© Autre presse par DR
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A l’instar de la communauté internationale, le Gabon a commémoré, ce 1er décembre, la Journée mondiale de lutte contre le Sida, sous le thème «Les organisations communautaires font la différence». Cette journée vise à sensibiliser, les individus, sur cette affection qui affecte le système immunitaire des individus.

Résolument engagé à contrecarré cette maladie, le Gabon à mis, via le ministère de la Santé et des ONG, des mécanismes de riposte. Cependant, depuis quelques temps, l’on observe comme un relâchement, de la part des acteurs de lutte, laissant croire que le pays semble s’essouffler face à la Lutte.

La pandémie du sida reste une des épidémies les plus graves que le monde ait connue, depuis plus de 30 ans. En effet, cette maladie affecte, non seulement le système immunitaire d’un individu, mais également les proches de ce dernier. A l’échelle mondiale, le VIH a entraîné, jusqu’ici, plus de 32 millions de décès. Aussi, on comptait environ 37,9 millions de personnes vivant avec le VIH, à la fin de 2018. C’est dire que cette maladie est un problème majeur de santé publique, de portée mondiale.

Au Gabon, l’Enquête Démographique et de Santé du Gabon (EDSG-2012), menée en 2012, soulignait que le taux de prévalence du VIH était de 4,1% sur le territoire national. La femme reste la plus vulnérable à cette pandémie. Bien qu’en baisse de 1,1%, la séroprévalence au Gabon reste encore élevée. Si les campagnes de sensibilisation et les distributions de préservatif étaient légions, il y a quelques années, celles-ci ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes, à présent.

En effet, l’on constate que les différents acteurs (le Programme national de lutte contre le Sida, la Direction de la prévention du Sida, les associations et ONG…) de lutte ne sont plus très actifs, sur le terrain. Autrement dit, les campagnes de sensibilisation, les campagnes de dépistage et distribution de préservatif, et bien d’autre, se font de plus en plus rares. Un constat déplorable qui ne laisse pas de marbre les populations.

«Au Gabon, on a tendance à négliger les choses les plus importantes au profit des futilités. Et la pandémie du sida en fait partie. Pendant qu’on se relâche dans la lutte, le virus, lui, il continue sa progression. Or, lorsqu’il y a un matraquage de campagnes de sensibilisation, qu’on le veuille ou pas, les gens prêtent attention et prennent conscience qu’ils doivent toujours être prudents et se préserver par la fidélité, l’abstinence et le port du préservatif», a affirmé Julien, entrepreneur.

Une idée partagé par Madeleine, assistance médicale, qui se désole de cette situation: «Je me rappelle qu’en 2012, lors de la Coupe d’Afrique des nations, les populations étaient bien édifiées sur les questions liées au VIH, via une grande campagne qu’avait entrepris la Fondation Sylvie Bongo. Puis, la Direction générale de la prévention du Sida (DGPS) avait bien pris le relais, sur une longue période. A tout moment (période scolaire, vacances, détente week-end, etc.), des équipes étaient toujours déployées, avec des boites de préservatifs, pour maintenir les populations en alerte, et sur le fait qu’il ne fallait pas baisser la garde. Malheureusement, depuis plus de trois ans, on observe un relâchement et c’est dommage, car la maladie continue de gagner du terrain».

Face à ce qui précède, l’on est tenté de se demander si, face à la riposte contre le VIH/Sida, le Gabon se serait essoufflé. La question mérite d’être posée, au regard de la démobilisation observée autour de la lutte contre le sida.

Ce 1er décembre 2019 est donc l’occasion d’interpeller le gouvernement gabonais, sur la nécessité de se remobiliser. En notant qu’à l’instar de la communauté mondiale, le Gabon est engagé à réfléchir sur des mécanismes à mettre en place afin de maîtriser la pandémie sur le territoire national.

Ariane Nadia Mpenga
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