En instruisant le gouvernement, le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, prouve, à suffisance, qu’il est véritablement à l’écoute des préoccupations de ses compatriotes.
En annulant, hier, sur instructions du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, la décision adoptée le 2 octobre dernier en Conseil des ministres, autorisant le transfert à titre gracieux à la Caisse des dépôts et de consignations (CDC) de certains titres fonciers de l’État, le gouvernement semble s’être finalement rangé du côté de tous ceux qui s’étaient insurgés contre cette mesure, en l’estimant injustifiée et surtout contraire aux intérêts du plus grand nombre.
L’équipe "Nkoghe Bekale" semble avoir, enfin, pris la mesure du mécontentement suscité par cette décision, que d’aucuns n’avaient pas hésité à qualifier de "braderie du patrimoine foncier de l’État". Ce qui avait suscité, on s’en souvient, une véritable levée de boucliers de la part de plusieurs acteurs de la société civile notamment.
Bien que tous les membres du gouvernement soient politiquement solidaires, cette décision, sur le plan politique, pourrait laisser des traces. En ce sens qu’elle est susceptible de fragiliser, pourquoi pas, le ministre de l’Économie, des Finances et des Solidarités nationales, Roger Owono Mba, qui avait présenté ce texte. Une épine au pied dont l’intéressé aurait sans doute bien voulu se passer, d’autant qu’il fait face actuellement, sur le front social, à la grogne de certains syndicalistes des régies financières.