Le Premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekalé, a enfin livré ce mardi une déclaration officielle au sujet des arrestations en série dans le pays pour des soupçons de corruption et de blanchiment de grande envergure qui pèsent contre les responsables des administrations publiques, parapubliques et des établissements financiers.
« Les diverses interpellations de ces derniers jours qui ne sont nullement une chasse aux sorcières visant une catégorie de citoyens s’inscrivent dans le droit fil de cet engament du gouvernement à lutter contre la corruption et l’enrichissement illicite« , a notamment affirmé le Premier ministre dans sa déclaration rendue publique par Gabon 1ère (Télévision d’Etat).
« Nous ne pouvons plus laisser des actes répréhensibles se perpétuer. Nous ne pouvons pas accepter l’impunité« , a-t-il martelé.
« Je voudrai rassurer nos compatriotes que toutes les procédures judiciaires liées à toutes ces interpellations seront faites dans le respect des droits de la défense et de la présomption d’innocence« , a rassuré Julien Nkoghe Békalé qui a fait ce mardi sa déclaration des biens devant la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNELCI).
« Nous allons intensifier cette lutte tout en étant conscient que sa réussite pleine et entière repose aussi sur notre capacité collective à y mettre fin« , a-t-il prévenu.
Lundi, le procureur de la République, Olivier Nzaou a affirmé pour la première fois que des personnalités relevant des administration publiques, parapubliques et établissements bancaires ont interpellé et certains d’entre eux sont gardés à vue.
Le procureur n’a pas cité les fonctions ou les noms des personnes interpellées ni le nombre exact.
Selon une source proche du dossier, contactée par Gabonactu.com, une dizaine de personnes sont actuellement concernées par cette procédure engagée dans le cadre d’une série d’enquêtes.