La migration à la nouvelle numérotation désormais en vigueur au Gabon depuis le 15 novembre 2019 n’a pas été du goût de tout le monde. Entre la perte de contacts, la mise à disposition d’applications payantes ou encore les communications défaillantes, c’est l’incompréhension qui règne auprès des 3 millions d’abonnés au téléphone mobile qui n’ont que leurs yeux pour pleurer, tout ceci sous le regard insensible de l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).
Ce changement motivé selon l’Arcep par le fait que les blocs de numéros attribués aux opérateurs de téléphonie mobile sont arrivés à saturation, a créé un véritable chaos auprès des abonnés qui ont constaté plusieurs couacs lors du changement de numérotation.
En effet, malgré la mise à disposition par les maisons de téléphonie d’applications pour aider les abonnés à convertir leurs répertoires automatiquement, application payante d’un opérateur à un autre, les abonnés ont constaté le bouleversement de leurs répertoires engendrant la disparition des noms perdant ainsi leur identification, mais aussi des perturbations dans les communications rendant certains numéros indisponibles.
Outre le paiement de la somme de 500 FCFA déboursée pour le téléchargement d’une application suggéré par l’opérateur Airtel Gabon, les abonnés ont également constaté des perturbations sur les transactions via Airtel Money. Pis les clients n’utilisant que des téléphones mobiles basiques semblent avoir été oubliés et sont contraints d’effectuer cette migration de 8 à 9 chiffres de manière manuelle.
Pour de nombreux abonnés, cette pagaille est imputable à l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes qui n’a pas pris toute la mesure de cette opération et qui s’est limitée à assurer un service minimum dans la communication qui devait précéder la migration. « Lorsqu’on se vante d’avoir réalisé des progrès importants en matière de numérique et de télécommunication, il est incompréhensible qu’on assiste au désordre constaté depuis le changement de numérotation », s’est insurgé un abonné.
Depuis les récriminations faites par des milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux, l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes est restée muette donnant l’impression qu’elle ne maîtrisait aucunement cette campagne de changement de numérotation.