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Droit de réponse à Paulette Akolly
Publié le lundi 18 novembre 2019  |  Gabon Actu
Justice
© Autre presse par DR
Justice Gabonaise
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La rédaction de Gabonactu.com a reçu un droit de réponse de la part de Mme Paulette Akolly, Premier Président de la Cour d’appel judiciaire de Libreville suite à un article de la rédaction intitulé « Justice : suspension du juge qui a déclaré recevable la plainte contre Ali Bongo ». Nous publions intégralement le texte reçu de Mme Akolly.

« Le premier Président de la Cour d’appel judiciaire de Libreville sonne le tocsin et la fin de la récréation


Faisant suite à la cabale médiatique ayant fait les choux gras de la presse nationale et internationale dans le cadre de l’affaire Ali Bongo Ondimba contre la coalition Agir pour le Gabon sollicitant du Tribunal de se prononcer dans le cadre d’une expertise médicale introduite à l’encontre du premier cité. Litige ayant abouti à un conflit ouvert entre la Cour d’appel et la Cour de cassation avec pour finalité, ma suspension de fonction de Présidente de la Cour d’appel judiciaire. Ainsi donc, par devoir de réserve dû à ma fonction de premier président de ladite juridiction du second degré, en ma qualité de juge du siège et de mon appartenance au corps des magistrats, j’ai jugé nécessaire de laisser s’en suivre sans intervention aucune, la campagne de dénigrement sans nom, orchestrée contre ma personne ayant pour nul autre objet que de porter atteinte à mon honneur, à mon intégrité et remettant notoirement en cause mes compétences et mon professionnalisme.

A cet effet concurremment aux actions disciplinaires, administratives, civiles, pénales, constitutionnelles présentes et avenirs introduites devant les juridictions compétentes dans le but de défendre mes droits et intérêts et laver mon honneur et ma réputation ainsi vilipendé. Je me suis autorisée à faire publiquement, toute la lumière sur les faits m’étant reprochés et qui me valent ce procès public.

A cet effet, il est annoncé que trois procédures disciplinaires préalables qui donneront suite aux actions en justice correspondantes ; ont été engagées à l’encontre de Me Bhongo Mavoungou et Me Mhintcho Soufiano en leur qualité respective d’avocat et d’huissier de justice, mandés pour la défense des intérêts d’Ali Bongo Ondimba. Et ce, devant leurs corporations respectives (Ordre des avocats et bureau national des huissiers) ou ils devront répondre entre autre d’une infraction relevant d’un abus de droit flagrante et manifeste n’ayant nul autre objet que celui de nuire.

Profitant également de cette occasion pour signifier à la communauté nationale et internationale que l’ensemble des actions engagées font suite à une demande de règlement à l’amiable introduite par mes soins, au cabinet du Ministre d’Etat à la justice restée sans suite à ce jour. Faisant référence aux très nombreuses irrégularités observées non seulement dans le cadre de la procédure ayant abouti à ma sanction que dans l’interprétation manifestement déformée de la faute m’étant reprochée afférent à l’affaire citée plus haut. Indiquant n’avoir rien à me reprocher autre que le fait d’avoir obéit à la stricte application de la loi, dans l’exercice de mes fonctions. Tel que défini par les dispositions de l’article 3 du statut des magistrats.

Sachant qu’il aurait été plus avisé de traité ledit litige en interne dans l’objet de préserver l’image et la réputation de l’ensemble du département justice régulièrement mis à l’index. Et c’est donc le refus implicite et manifeste du Ministre de tutelle qui me contraint ledit (à regret) de faire usage de tous les moyens et droits à ma disposition pour éclairer la nation sur l’injustice dont je fais l’objet pour avoir dit droit au lieu de juger les faits.

Indiquant également faire l’objet d’un règlement de compte par situation interposée dès lors que mes très nombreux détracteurs se servent aujourd’hui de ladite suspension pour me faire inopinément radier des effectifs des agents de l’Etat par le biais du recensement biométrique des agents public ayant été engagé par le gouvernement ; qui voit le magistrat que je suis n’avoir jamais été joint par la Direction Centrale des Ressources Humaines dans l’objet de recevoir et remplir la fiche de renseignement usitée, préalable à la poursuite de ladite opération. Alors que cette obligation de communication avec tous les agents en situation litigieuse avec l’administration est bien présente dans les textes organisant toutes les entités en charge de la gestion du personnel.

Fait à Libreville le 02.10.19

COMMENTAIRE :

Mme Paulette AKOLLY«

Ce texte semble ne pas être proportionnel à celui publié par Gabonactu.com. Notre article toujours disponible dans notre site web compte 233 mots. Celui qui nous ait opposé en totalise 662. Dans le fond, le contenu est totalement différent. Alors que nous ne donnons que des faits réels, le contenu semble nous accuser de participation à une campagne de dénigrement. Nous avons juste relayés les faits, rien que les faits sans le moindre commentaire.

Mme Paulette Akolly a bien été suspendu. La décision émanait bien du Secrétaire général de la chancellerie du ministère de la Justice et garde des Sceaux qui circule sur les réseaux sociaux.

Par ailleurs, nous avons simplement rappelé que Mme Ayo Mba épouse Akolly est également président de la Cour criminelle spéciale chargée de juger tous ceux qui sont poursuivis pour détournement de plus de 250 000 FCFA. Ses premiers clients ont été les victimes de l’opération Mamba, cette opération mains propres initiée par le pouvoir contre les prédateurs des deniers publics. Tout ceci n’est pas diffamatoire ou dénigrant. Ce sont des fonctions officielles occupées par elle.

Enfin, ne connaissant pas la raison officielle de sa suspension, nous avons rappelé qu’elle a récemment déclaré recevable la plainte des Gabonais membres du mouvement « Appel à agir ». Ces derniers ont saisi la justice pour obtenir une expertise médicale du président Ali Bongo Ondimba. L’examen, selon les plaignants, aurait pour but de déterminer si l’actuel chef de l’Etat est toujours capable d’assumer ses fonctions ou pas à la suite de ses ennuis de santé.

En première instance, cette plainte a été rejetée. La prochaine audience est attendue ce 26 août.

La rédaction
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