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Gabon : Le ROLBG pour un audit des entreprises gérées par la galaxie Laccruche Alihanga
Publié le lundi 11 novembre 2019  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Le siège du ROLBG
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Après la nomination le 7 novembre dernier de l’ancien directeur de cabinet du président de la République, Brice Laccruche Alihanga, au gouvernement, et l’éviction de certains de ses proches, le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) a réclamé, le 10 novembre, les audits des entreprises ayant été dirigées par ces personnes.

Dans la cadre de son opération «Corruption zéro», lancée en début d’année, visant à lutter contre la corruption et la criminalité financière au sein du gouvernement et des institutions de l’État, le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) a interpelé le gouvernement le 10 novembre. Il exige d’auditer les entreprises ayant été gérées par certains proches de l’ancien directeur de cabinet du président de la République, Brice Laccruche Alihanga.

«Le ROLBG appelle le gouvernement actuel, dirigé par Julien Nkoghe Bekale, à procéder, sans délai, à des audits des compagnies publiques gérées par les amis de l’ancien directeur de cabinet du président de la République, Brice Laccruche Alihanga», a écrit le président de ce réseau, Georges Mpaga. Ce dernier insiste sur «l’obligation de rendre compte pour les anciens dirigeants des entreprises publiques et ministres limogés récemment au Gabon», d’autant plus que cette exigence, assure-t-il «concerne singulièrement certaines entreprises publiques qui sont soupçonnées d’avoir versé des pots-de-vin, corrompu à grande échelle les citoyens dans le but criminel de les asservir et se servir de caisses mafieuses pour alimenter les campagnes électorales du Parti démocratique gabonais (PDG), parti au pouvoir, et de l’Association des jeunes émergents volontaires (Ajev)».

La société nationale des hydrocarbures, Gabon Oil Company, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), la Caisse nationale d’assurance de sécurité sociale (CNSS), la société gabonaise de raffinage (Sogara), la Société équatoriale des mines (SEM) et la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) sont les principales entités concernées par la demande de cette ONG.

«Plus que jamais, le gouvernement à obligation de convaincre la communauté nationale et les bailleurs de fonds internationaux quant à sa réelle volonté à combattre la corruption, un fléau endémique, responsable de tous les maux dont souffre notre pays et dont les responsabilités touchent directement le régime gabonais, dans toutes les composantes» a expliqué le président du ROLBG qui indique que «plus que jamais, les citoyens doivent absolument exiger du gouvernement et du président de la République des comptes».

Si ce réseau s’appuie sur le fait que dans de vraies démocraties, un gouvernement responsable reste redevable au peuple, il estime que les audits exigés doivent être étendus au secteur des Transports dirigé pendant plus de deux années par l’ancien ministre Justin Ndoundangoye. «Les vérifications qui s’imposent dans le secteur des Transports ont pour objectif de s’assurer de la transparence dans l’attribution des contrats de concession au sein dudit ministère sans oublier la mise à disposition des conventions de concession, cahiers de charges et protocoles d’accords y compris les fiches techniques relatives aux différentes entreprises», précise le ROLBG qui souhaite plus d’intégrité et de probité dans la gestion des affaires publiques.
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