Jadis attribués aux quartiers défavorisés caractérisés par une forte insécurité, le braquage à domicile s’étend désormais aux quartiers résidentiels de la capitale gabonaise. À Angondjé, un des nombreux quartiers huppés que compte la Commune d’Akanda, de la pharmacie d’avorbam jusqu’à l’établissement privé « Les Tsanguettes », l’activité criminelle semble s’enraciner. En effet, il y a une semaine environ, un énième domicile a été la cible d’individus non encore identifiés.
Les quartiers résidentiels ne sont plus épargnés par les délinquants.
D’après le témoignage recueilli auprès de la victime de ce cambriolage dont nous tairons le nom par discrétion, tout ce serait passé lorsqu’elle roupillait paisiblement. Interrompue par les aboiements incessants de son chien, elle s’est bien-entendu levée pour vérifier ce qui se tramait. Grande a donc été sa surprise de constater que des individus mal intentionnés s’étaient introduits dans sa demeure. « En me levant du lit pour vérifier, j’ai entendu des voix en provenance du salon où les cambrioleurs s’attelaient à ligoter mon oncle qui opposait de la résistance », rapporte la victime.
N’étant pas capable d’affronter ces malfrats, la victime a pu en toute discrétion se faufiler à l’extérieur de la maison à travers une fenêtre, démarrer le véhicule et enfin klaxonner pour les effrayer. Pris de peur, les indélicats ont pu prendre la poudre d’escampette. Les tentatives effectuées pour neutraliser les trois présumés voleurs devant le portail, ce, à l’aide du véhicule ont malheureusement échoué. L’oncle qui fort heureusement n’a pas été blessé a pu distinguer sans difficulté des traits propres aux sujets d’Afrique de l’Ouest, des burkinabè semble-t-il.
Mais, aux dires des victimes, les visiteurs auraient poursuivi leur chasse au trésor en cambriolant une entreprise sise aux alentours de l’école publique d’Angondjé. Et, profitant de la forte pluie qui s’est abattue hier dans la capitale gabonaise, le domicile d’un de leurs voisins a également été visité en pleine journée.
Afin de mettre la main sur ces présumés bandits, une plainte aurait été déposée au commissariat d’Akanda par la victime. Mais, aucun enquêteur n’aurait daigné effectuer le déplacement pour le constat d’usage. Pourtant, il est plus qu’urgent que les autorités compétentes prennent à bras le corps la lutte contre la criminalité à domicile qui ne cesse de prendre des proportions inquiétantes.
Les Gabonais qui déjà sont résignés face à l’insécurité qui les menace sans cesse dans la rue, doivent-ils encore la subir dans leurs domiciles? Une situation qui devrait interpeller le Gouvernement, notamment le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Justice, Garde des Sceaux, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, qui vient de doter les forces de sécurité de nouveaux moyens roulants qui devraient permettre entre autres de patrouiller à travers les artères de Libreville.