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Nouveau code du travail : les partenaires sociaux secouent à nouveau le cocotier
Publié le mardi 5 novembre 2019  |  Gabon Actu
Madeleine
© Gabon Review par DR
Madeleine Berre ouvrant les travaux le 19 août 2019 à l`ANPI
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Les partenaires sociaux ayant participé à l’élaboration du nouveau code du travail actuellement en attente de transmission au Conseil économique, sociale et environnementale (CESE) pour examen et avis, demandent, dans une note, une rencontre urgente avec Madeleine Berre, ministre de l’Emploi, de la fonction publique, du travail et de la formation professionnelle chargé du dialogue social au plus tard ce mercredi 6 nombre 2019.

Ces partenaires sociaux souhaitent recevoir des mains de Mme Berre la mouture finale que le gouvernement entend transmettre au CESE, dans les tous prochains jours, comme cela est indiqué dans la communication qui a sanctionné la tenue du Conseil Interministériel, du 26 octobre écoulé.


« Dans ce dossier préoccupant portant sur la révision du Code du Travail, notre responsabilité commune devrait consister à œuvrer, au mieux, à la réduction des risques d’embrasement du climat social, notamment dans les secteurs parapublic et privé où les travailleurs sont -pour ainsi dire- sur « le pied de guerre », avertissent les signataires de la note transmise au ministre.

« Il y’a véritablement urgence », préviennent-ils.

Les partenaires sociaux ayant participé à l’élaboration de ce code estiment que la version définitive adoptée unilatéralement par le gouvernement, sans concertation, est dangereux pour l’emploi et le climat social dans le pays.

« Dans ce projet, le contrat du travail a été fragilisé comparativement au code en vigueur. L’employeur devient maître du contrat de travail du travailleur. Il peut décider de rompre le contrat de travail du travailleur sans l’autorisation de l’inspecteur de travail », a récemment déclaré Sylvain Mayabi Binet, Secrétaire général adjoint de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), un des partenaires sociaux appelés sur la table où le code a été révisé.

Selon lui, l’employeur peut décider sans faute commise par un employé de rompre le contrat de travail si ce dernier refuse qu’un de ses avantages acquis (salaires, primes ou indemnités) soit remis en cause.

Pour Sylvain Mayabi Binet, « même le CDI qui est supposé être un contrat protégé n’est plus protégé parce que l’employeur peut en disposer à tout moment ».

L’ONEP fait partie des 13 syndicats de travailleurs qui dénoncent le projet du nouveau code du travail dont les travaux se sont tenus en commission tripartite (gouvernement, chefs d’entreprises et syndicats de travailleurs) du 19 au 26 août dernier à Libreville.

Les partenaires sociaux veulent que les sénateurs, les députés y compris les membres du CESE prennent en compte leurs amendements, pour, disent-t-ils, garantir la paix sociale dans le pays. Le gouvernement dit privilégier la flexibilité dans le nouveau code pour attirer plus d’investissements directs étrangers.

Carl Nsitou
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