Les agents de la SEEG, membres du SYNTEE+, qui menaçaient de couper l’eau et l’électricité si l’Etat ne donnait pas satisfaction à leurs revendications, ont suspendu leur mouvement de grève déclenché mardi.
La grève a été suspendue suite à une médiation du ministre de l’Eau et de l’Energie, Tony Ondo Mba. Celui-ci a accepté d’ouvrir les négociations sur la base du cahier des charges des grévistes.
Le Syndicat des travailleurs de l’électricité et de l’eau (SYNTEE+), l’un des deux plus importants au sein de l’entreprise, réclame notamment le paiement de la prime de résultat avec clarification des résultats de l’exercice 2018 et du premier semestre 2019, l’audit des comptes durant la période de réquisition (soit depuis février 2018, ainsi que la régularisation totale par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) de la situation de ses retraités.
Pour rappel, le 21 juin dernier, le SYNTEE avait déposé un préavis de grève avant de le retirer quelques jours après. « C’est une manière de créer un rapport de force avant le début des négociations », fait-on valoir du côté de la direction.
La SEEG est une entreprise publique qui fournit l’eau et l’électricité sur l’ensemble du territoire. De 1997 à 2018, sa gestion avait été concédée au groupe français Veolia. En février 2018, la SEEG avait été réquisitionnée par l’Etat en raison de la mauvaise qualité de service et de son coût trop élevé. Des discussions son en cours avec le groupe français Suez Environnement qui pourrait reprendre l’exploitation.
Depuis la réquisition de la SEEG par l’Etat, le service s’est progressivement amélioré. Les coupures d’eau et d’électricité sont moins fréquentes. Et le service client, qui concentrait les critiques du temps de Veolia, a opéré sa mue.