Que se passe-t-il au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et du Transfert des technologies? C’est la question que se posent de nombreux chefs d’établissement. Depuis la diffusion de la liste des écoles supérieures privées habilitées ou non à enseigner, le ministère de l’Enseignement supérieur serait accusé de faire du zèle et certains responsables d’établissements feraient l’objet de pression.
Plus de sept jours après la diffusion par l’équipe de Jean de Dieu Moukagni Iwangou de la liste des établissements d’enseignement supérieur habilités à fonder, le ministère piétine et ferait du zèle. En effet, plusieurs chefs d’établissements parmi les 24 placés sous accompagnement d’une commission technique pour remplir certaines formalités relatives à leurs conformités n’ont toujours pas été convoqués, alors qu’ils avaient sept jours pour se conformer.
Selon une source proche du dossier, le ministère brille par un silence inquiétant, car nombreux sont les établissements qui n’ont reçu aucun courrier de leur tutelle pour savoir quelle était la suite donnée à leur dossier, alors même qu’ils avaient envoyé les éléments à compléter. « Après la diffusion de la liste des établissements habilités à fonder, le ministère a donné sept jours aux écoles non habilités, afin de se conformer. Sauf que depuis mercredi dernier, ils n’ont fait aucun courrier aux chefs d’établissements malgré l’envoi des documents manquant pour leur conformité », déclare notre source.
Il faut rappeler que les 24 établissements placés sous accompagnement, sur les 57 examinés, dont 8 ont été déclarés conformes et 7 ont été fermés, n’ont pas obtenu des homologations de leurs filières et leurs grilles tarifaires. Mieux encore, ils n’ont pas pu avoir l’autorisation de délivrer des diplômes à l’issue de la commission qui a siégé il y a plus d’une semaine. C’est donc sur recommandation du ministère que ces derniers attendent des équipes de la tutelle pour compléter les éléments manquants à leurs dossiers.
Cependant, il se susurre que certains chefs d’établissement subiraient des pressions de la part du ministère de l’Enseignement supérieur pour l’accélération de leur mise en conformité, moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes. Pire, parmi les établissements écartés pour non-conformité, nombreux n’ont même pas été convoqués pour être entendu par les techniciens du ministère afin de défendre leurs dossiers. Nous y reviendrons.