En grève depuis lundi, les étudiants en fin de cycle de l’École normale supérieure (ENS) perturbent les activités liées à la clôture de l’année académique 2018-2019. Exaspéré par cet état de fait, le Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec) de l’ENS est monté au créneau le 30 octobre en interpellant le gouvernement.
Sur les traces de ceux de la 23e promotion en juillet dernier, les étudiants en fin de cycle de l’École normale supérieure (ENS), sont entrés en grève le 28 octobre. Comme ceux de juillet, ces derniers ont barricadé le portail de l’école empêchant ainsi toute activité. La situation agace le Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec) section ENS qui le 30 octobre, a donné de la voix. «Au moment où par solidarité et patriotisme les enseignants chercheurs s’investissent à sauver l’année académique 2018-2019, certains tourbillons perturbent la quiétude de l’institution», a prononcé Gilbert Nguéma Endamne, président du Snec-ENS. Les membres de ce syndicat qui avait entamé une grève due au non-paiement de 4 ans d’arriérés de vacations ont décidé de mettre de l’eau dans son vin après la promesse du gouvernement de régulariser les situations, en optant par conséquent, pour la clôture de l’année académique dans la quiétude.
Mais pour le Snec-ENS qui demande toutefois, «l’effectivité de la concrétisation de cet engagement pris par le Premier ministre le 14 octobre 2019», cette quiétude est menacée par les étudiants de fin de cycle qui, croit savoir Gilbert Nguéma Endamne, «épaulés par des forces lugubres, emboîtent le pas à leurs prédécesseurs» en formulant quelques revendications. Notamment, «refus total d’adhérer à la bancarisation qui est opérationnelle dans tous les établissements supérieurs de la République, refus de soutenir les mémoires aux dates prévues et corrigées indiquées par le calendrier, payement des reliquats de la bourse, l’échéance n’est pas indiquée encore moins l’exercice budgétaire».
Le Snec-ENS interpelle donc le gouvernement pour «que le calendrier académique 2018-2019 soit respecté et n’obère pas la rentrée 2019-2020, que le gouvernement prenne toutes les dispositions nécessaires afin que la quiétude revienne au sein de l’École normale supérieure et que l’année académique en cours aille à son terme». En attendant la réaction du gouvernement, l’école est placée sous surveillance policière, mais si le programme établi n’est pas respecté, le Snec-ENS souhaite que «le gouvernement proclame l’invalidation de l’année académique 2018-2019».