Samedi dernier, la marine camerounaise a intercepté 230 migrants ouest-africains dans les eaux de la Sanaga. Ceux-ci espéraient rejoindre le Gabon.
Il n’y a pas que l’Europe. Le Gabon aussi apparaît aux yeux des Ouest-africains comme un Eldorado.
Le 26 octobre dernier, une embarcation de fortune, avec à son bord 200 migrants clandestins, a été interceptée dans les eaux de la Sanaga par les patrouilleurs camerounais de guerre de la Base de surface. Originaires d’Afrique de l’ouest (Burkina, Bénin, Togo, Nigéria et Ghana), ces personnes, parmi lesquelles plus de 130 mineurs, se rendaient au Gabon où ils espéraient une vie meilleure.
« On a quitté le Togo, passant par le Nigéria. On a appris des métiers, mais ça ne va pas. On voulait entrer au Gabon pour aller chercher de quoi manger avec la famille», a expliqué un migrant sur la télévision publique camerounaise.
Ces migrants illégaux ont été emmenés à la Base navale de Douala, leur point de chute avant leur rapatriement. Beaucoup ont tout vendu chez eux pour tenter l’aventure.
Au Cameroun, ils sont pris en charge par les équipes du ministère des Affaires sociales. Les consulats des pays concernés ont été associés. Tous se sont accordés pour le rapatriement immédiat de ces migrants.
« Le Gabon reste une destination privilégiée des migrants ouest-africains en raison du niveau et de la qualité de vie très largement supérieurs à d’autres pays d’Afrique, mais aussi de sa stabilité. Les étrangers n’y sont pas brutalisés comme ailleurs sur le continent », explique un chercheur du Centre d’information et d’études sur les migrations internationales, basé près de Paris en France.