Le porte-parole de la coalition des 11 conseillers municipaux de l’opposition (RHM-UN), Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, a déclaré récemment dans une conférence de presse qu’il pourrait ester en justice le maire de la commune d’Akanda (nord de Libreville), Gregory Laccruche Alihanga pour gestion opaque de la municipalité, laquelle n’a pas encore tenu sa session de conseil municipale depuis sa mise en place il y a 7 mois.
Les opposants conseillers locaux ont décidé dans une correspondance de saisir tous les 47 conseillers municipaux de la commune d’Akanda. Objectif visé, sollicité l’adhésion de la moitié des conseillers pour contraindre le maire, conformément à la loi, de convoquer la 1ère session extraordinaire du conseil municipal d’Akanda.
Le conseil municipal de la commune d’Akanda est majoritairement dominé par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 50 ans).
« Si une majorité ne parvenait pas à se dégager au sein du conseil municipal pour la convocation de cette session extraordinaire, l’autorité de tutelle sera saisie conformément aux dispositions de l’article 366 de la loi organique. En dernier ressort, si contre toute attente l’autorité de tutelle devait ne pas prendre ses responsabilités, les juges administratifs et des comptes seront saisis », a fait savoir M. Ntoutoume Ayi, excédé par la gouvernance pour le moins approximative de l’actuel maire d’Akanda.
Le 24 octobre courant, ce groupe de 11 conseillers de l’opposition ont été interdits d’accéder à l’hôtel de ville d’Akanda où ils voulaient tenir leur conférence de presse pour évoquer de la problématique de la gestion de ladite municipalité. Un contingent des policiers a verrouillé le portail pour une raison inconnue. La conférence de presse a été délocalisée pour se tenir au domicile du conseil municipal Jean Gaspard Ntoutoume Ayi .