A l’appel du Syndicat des travailleurs de l’électricité et de l’eau (SYNTEE+), plusieurs agents de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), se sont rassemblés ce mardi matin devant le siège social de leur entreprise pour manifester et faire entendre leurs revendications.
Quelques dizaines de grévistes se sont massés devant l’entrée du siège social de la SEEG à Libreville ce mardi matin à l’appel SYNTEE+.
Ce syndicat, l’un des deux plus importants au sein de l’entreprise, réclame notamment le paiement de la prime de résultat avec clarification des résultats de l’exercice 2018 et du premier semestre 2019, l’audit des comptes durant la période de réquisition (soit depuis février 2018, ainsi que la régularisation totale par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) de la situation de ses retraités.
Selon un responsable administratif, le mouvement de grève ne serait que partiellement suivi par 25 à 30 %. D’autres sources, proches des syndicats, évoquent, elles, un taux de grévistes entre 40 et 50 %. Le syndicat et l’administration se seraient accordés sur un service minimum.
Pour rappel, le 21 juin dernier, le SYNTEE avait déposé un préavis de grève avant de le retirer quelques jours après. « C’est une manière de créer un rapport de force avant le début des négociations », fait-on valoir du côté de la direction.
La SEEG est une entreprise publique qui fournit l’eau et l’électricité sur l’ensemble du territoire. De 1997 à 2018, sa gestion avait été concédée au groupe français Veolia. En février 2018, la SEEG avait été réquisitionnée par l’Etat en raison de la mauvaise qualité de service et de son coût trop élevé. Des discussions son en cours avec le groupe français Suez Environnement qui pourrait reprendre l’exploitation.
Depuis la réquisition de la SEEG par l’Etat, le service s’est progressivement amélioré. Les coupures d’eau et d’électricité sont moins fréquentes. Et le service client, qui concentrait les critiques du temps de Veolia, a opéré sa mue.