Invitée par les autorités russes au sommet économique Russie-Afrique qui s’est achevé ce 24 octobre 2019, Laurence Ndong, vice-présidente de l’ONG “Pour Le Gabon” et membre de la société civile a défendu l’idée d’une Afrique stable pour un développement certain. Pour l’activiste gabonaise, les pays africains doivent miser sur la souveraineté et les valeurs nationales afin d’assurer leur développement.
Très suivie sur les réseaux sociaux où elle compte des centaines de milliers de fans, Laurence Ndong est également une femme de terrain. Au sommet économique Russie-Afrique, la porte-parole en Europe du collectif « Tournons La Page » a posé un préalable au développement de l’Afrique. « L’humain est le premier et le meilleur des investissements. Il est temps d’entendre le cri de cette jeunesse qui a de plus en plus soif de liberté, qui ne supporte plus de vivre dans des pays où elle est muselée, avec un horizon obscurci à tel point que bon nombre d’entre-eux choisissent la voie de l’immigration clandestine vers l’Europe », a-t-elle déclaré.
Lors de sa prise de parole devant d’éminentes personnalités d’Afrique et de Russie, Laurence Ndong a rappelé que toutes les constitutions du monde consacrent la souveraineté des peuples. Pour elle, dans les pays démocratiques, ceux qui exercent le pouvoir ne le font que par délégation reçue du peuple qui s’exprime à travers les élections. Chose qui n’est pas le cas dans bon nombre de pays d’Afrique francophone. Mais elle va encore plus loin.
« Respecter la souveraineté d’un peuple, c’est aussi respecter l’expression de son vote. Or, l’absence de transparence lors des élections en Afrique, cumulée à l’absence d’alternance démocratique et l’absence de limitation des mandants présidentiels sont aujourd’hui de réelles causes d’instabilité en Afrique », a déclaré l’ancienne porte-parole de Jean Ping en France.
Conséquence, ces pays sombrent dans une instabilité politique qui n’est pas propice à l’investissement, donc au développement. Pour pallier cette difficulté, il y a une résurgence à imposer la paix et la sécurité, des « préalables au développement ».
Des questions qui doivent être prises à bras-le-corps, selon Laurence Ndong, car « il est temps d’agir pour l’économie, le numérique, l’environnement, les entreprises, en un mot pour le développement ». Pour elle, « la souveraineté et le respect de la dignité des peuples africains doivent être le socle sur lequel la coopération entre la Russie et l’Afrique s’édifiera ».