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« Affaire Wally » : L’opposition gabonaise accusée d’exploiter politiquement une sordide affaire de proxénétisme sur mineures
Publié le vendredi 25 octobre 2019  |  LaLibreville.com
Armele
© Gabon Review par DR
Armele Yembi, répondant au PDG pour le compte de la CNR, le 21 décembre 2018, à Libreville
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Alors que l’institution judiciaire gabonaise a manifestement fait preuve de réactivité et d’une grande fermeté, l’opposition gabonaise a tenté d’exploiter cette sordide affaire. Une attitude mal perçue par les Gabonais.

Ils y sont tous, ou presque, allé de leur communiqué pour dénoncer, selon eux, le silence coupable des autorités. Que ce soit la CNR de Jean Ping, le PLC de Nicolas Nguema, etc., ou encore les activistes pro-opposition comme Laurence Ndong ou Marc Ona Essangui.

« C’est irresponsable et indigne », s’étrangle-t-on du côté du bureau du Procureur de la République, Olivier N’Zahou. Et pour cause, quelques jours seulement après la révélation des faits, la justice gabonaise a fait preuve d’une grande réactivité et fermeté.

Un mandat d’arrêt international a été lancé contre Alexis Ndounale, le prédateur sexuel présumé, présenté comme la tête de réseau et actuellement en fuite. Plusieurs de ses complices ont été placés sous mandat de dépôt (lire notre article). « La justice avance. Elle avance vite », fait-on savoir du côté du Procureur.

Créer une polémique médiatique pour l’exploiter sur le terrain politique

Mais voilà, le temps judiciaire n’est pas le temps médiatique. Il n’en fallait pas plus pour l’opposition gabonaise de tenter de créer une polémique afin d’exploiter politiquement cette affaire. En l’espace de quelques heures, une pluie de communiqués s’est abattue dénonçant, qui, l’inaction des autorités, qui, leur silence complice, etc.

Cette attitude, jugée indigne, est mal perçue au Gabon. « C’est maladroit. Ce sans vergogne donne le sentiment qu’on exploite une affaire extrêmement grave aux yeux de la société à des fins politiciennes », déplore un ancien magistrat.

Divisée, affaiblie, l’opposition gabonaise est souvent brocardée pour sa propension à faire de tout sujet, même les plus anodins, une polémique, comme l’a montrée récemment l’affaire des transferts de titres fonciers de l’Etat vers la CDC (lire notre article).

« Le problème de l’opposition gabonaise, c’est qu’elle ne fait que s’opposer de manière pavlovienne sur des sujets très éloignées du quotidien des populations. Or, ce qu’attendent les gens, ce sont des contre-propositions pour répondre à leurs préoccupations », explique un professeur en science politique de l’UOB. « S’opposer pour s’opposer n’a jamais contribué à forger une alternative crédible », rappelle-t-il.
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