Les établissements d’enseignement supérieur privés au Gabon sont pour la plupart non conformes. Sur les 57 répertoriés, seuls 8 sortent du lot. 24 devront revoir leurs copies sous la supervision des autorités tandis que 7 ont été fermées. Pour le reste, certaines n’ont pas soutenu leurs dossiers et d’autres ont vu la demande d’habilitation rejetée.
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et du Transfert des technologies a dévoilé le tableau de bord de l’enseignement supérieur privé, session d’août-octobre 2019. Ce tableau met en exergue les résultats de la dernière commission d’évaluation des établissements. Sur une liste de 57 établissements, 8 ont pu avoir des accords et des reconductions d’accord d’habilitation à fonder des établissements d’enseignement supérieur pour différentes filières.
Elles ont, dans cette optique, obtenu l’homologation de certaines filières et grilles tarifaires, ainsi que l’autorisation de délivrer des diplômes. Parmi elles, l’African university of management (AUM), BGFI Business school (BBS) ou encore l’Université internationale de Libreville (UIL).
À côté de ces 8 établissements, 24 dont certains ont tout de même eu la reconduction de l’habilitation à fonder, ont été placés sous accompagnement d’une commission pour remplir certaines formalités relatives à leurs conformités. Ils n’ont donc pas obtenu des homologations de leurs filières et leurs grilles tarifaires, encore moins l’autorisation de délivrer des diplômes à l’issue de cette commission. Parmi eux, l’Académie franco-américaine de management (Afram), Digital business school (DBS), ou encore l’École supérieure de gestion d’informatique et des sciences (Esgis).
À côté de ce groupe, 9 établissements n’ont pas soutenu leurs dossiers et n’ont donc reçu aucun accord. Parmi eux, Ange de la maison (AM), École communautaire de monétique d’Afrique centrale (Ecmac), ou encore l’Institut international d’enseignement et de formation avancée (IEFA).
L’autorité de tutelle a décidé de la fermeture de 7 jugés inadaptés, pour avoir confié la mission pédagogique d’un établissement d’enseignement supérieur à un titulaire d’un master ou encore pour des programmes pédagogiques non conformes. Il s’agit entre autres de l’École supérieure de la mer (ESM), First institute of high school_2065 (FIHS_2065), ou encore de l’Institut moyen et supérieur international des sciences de la santé.
Un dernier groupe de 4 dossiers a été rejeté pour différentes raisons, dont l’absence de documents prouvant l’appartenance du responsable pédagogique au corps enseignant, l’irrégularité de maquettes pédagogiques, usages multiples des installations prévues pour les activités pédagogiques. Parmi eux, l’Institut supérieur skills (Skills) l’Institut de formation technologique (IFT), ou encore l’Institut africain d’administration et d’études commerciales (IAEC).