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Gouvernance de la Maire d’Akanda : Le Diagnostic alarmant des Conseillers RHM-UN
Publié le vendredi 25 octobre 2019  |  Gabon Review
Jean
© Autre presse par DR
Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, commissaire national en charge du Budget au sein de l’Union nationale (UN)
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Les Conseillers de l’opposition (Coalition RHM-UN) au sein de la commune d’Akanda ont tenu, le 24 octobre, une conférence de presse à Angondjé. But de la communication : le diagnostic de «la gestion de la commune d’Akanda», sept mois après la prise de fonction du bureau du Conseil municipal.

Les Conseillers de l’opposition au sein de la commune d’Akanda issus notamment de la coalition RHM-UN, (Rassemblement Héritage et modernité – Union nationale) ont livré, le 24 octobre à Angondjé, leur examen de la gouvernance du Conseil municipal de cette commune où ils siègent comme élus locaux. Ce bilan intervient sept mois après l’entrée en service de ce nouvel exécutif municipal.

S’exprimant face aux médias, l’élu local de l’Union nationale, porte-parole du groupe, Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, a rappelé que cette conférence de presse ne répondait qu’à la volonté des Conseillers de l’opposition de tenir à leur engagement : informer leurs concitoyens du fonctionnement de la municipalité.

D’emblée, les Conseillers de l’opposition à la mairie d’Akanda constatent que «depuis sa prise de fonction, il y a bientôt sept mois, le bureau du Conseil municipal n’a convoqué ni organisé aucune réunion du Conseil municipal». Dans ces circonstances, le 20 septembre dernier, ils ont «formellement saisi le maire d’Akanda d’une demande de rencontre entre le Bureau municipal qu’il dirige et l’ensemble des onze Conseillers de l’opposition municipale». A ce jour, aucune réponse à cette correspondance n’a été reçue, entrainant par voie de conséquence la conférence de presse donnée ce jour.

Membres du Bureau exécutif de la Commune d’Akanda, les conférenciers soulignent qu’en République gabonaise, la gestion des collectivités locales est régie par la loi N°001/2014 du 15 juin 2015, relative à la décentralisation. Par ailleurs, ils indiquent qu’en «prenant le parti de ne tenir aucune réunion du Conseil municipal sept mois après sa prise de fonction, le Bureau du Conseil municipal contrevient à l’esprit et à la lettre de plusieurs dispositions de ladite loi, notamment son article 38». Cet article dispose, en effet, que «les Conseils contrôlent l’action des bureaux. Ceux-ci sont tenus de leur rendre compte périodiquement de la situation générale de la collectivité locale, de l’état d’exécution du programme des réalisations économiques, sociales, culturelles et environnementales». L’on note également qu’«en cas de manquement grave, les membres du bureau encourent les sanctions prévues par les dispositions de l’article 90».

Fort de ce qui précède, les conférenciers ont relevé qu’à ce stade, cette mairie traine de nombreux dysfonctionnements, notamment sur quatre manquements graves : «le fonctionnement du Conseil municipal contrevient aux dispositions de la loi», «la gestion de la Commune manque de fondement juridique», «les activités de développement économique et social conduites par le Bureau du conseil municipal ne reposent sur aucune base juridique» et «l’information du Conseil municipal inexistante».

Relevant ces carences, les membres de l’opposition au sein de la commune d’Akanda ont invité «solennellement le maire à convoquer en urgence une session extraordinaire du Conseil municipal». Au cours de ces assises, ils devraient plancher sur le fonctionnement budgétaire et financier de la commune, le traitement de l’épineux problème des inondations à Akanda, le contenu et la portée exhaustive de l’ensemble des contrats de toutes natures, anciens et nouveaux, qui engagent la commune, ainsi que le compte administratif de la Commune concernant la gestion 2018.

Les élus locaux de RHM-UN à la municipalité d’Akanda préviennent : «si le maire venait à ne pas accéder à cette demande, sur le fondement de l’article 63 de la loi organique relative à la décentralisation, une démarche sera initiée afin de convoquer cette session extraordinaire «à la demande motivée d’au moins la moitié des membres» du conseil municipal».

Au final, ils entendent exercer le mandat qui leur a été confié dans l’intérêt de la commune et de ses habitants.
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