Libreville – En plus de l’injection de 35 MW au réseau électrique, la réalisation de cette infrastructure d’envergure contient de nombreux effets induits.
La construction annoncée de la centrale hydroélectrique de Kinguele-Aval, à la suite de la signature ce jeudi d’un contrat de partenariat entre l’Etat du Gabon et le groupe Meridiam, suscite déjà des espoirs. Appelé à injecter 35 MW d’énergie sur le réseau électrique national, ce projet devra répondre à 13 % des besoins en électricité de Libreville. Durant la période de construction, il devra générer plus de 800 emplois directs et comporte des actions sociales et environnementales concrètes pour améliorer la qualité de vie des populations locales et préserver la biodiversité.
Situé sur la rivière Mbei, à 100 km à l’est de Libreville, le projet hydroélectrique de Kinguele-Aval contribuera au remplacement de capacités thermiques existantes et permettra d’économiser plus de 150 000 tonnes d’émissions de CO2 par an. D’une durée de 33 ans, ce projet de concession comprend la construction d’un réservoir, d’une centrale électrique, d’un bassin de tranquillisation et d’une sous-station. Selon les clauses contractuelles, les travaux de construction devraient débuter au deuxième trimestre 2020 pour une mise en service prévue fin 2023. Durant la phase d’exploitation, vingt professionnels gabonais seront responsables de l’exploitation de la centrale hydroélectrique. Il ressort d’une étude d’impact environnemental et social complète, conforme aux normes de performance de la SFI, que l’impact sur la faune et la flore était faible et qu’aucun habitant n’aurait besoin d’être déplacé.
Cependant, des actions concrètes seront mises en œuvre au bénéfice de l’environnement et des communautés sociales. A savoir : un plan d’action pour la biodiversité pour protéger ou rétablir les habitats d’espèces menacées. Un soutien financier sera également apporté à la recherche en botanique et aux études sur les poissons; l’électrification rurale avec le raccordement du village d’Andock Foula situé à 3 km du site et actuellement sans électricité.
Le personnel hospitalier et les patients recevront de l’équipement nouveau et moderne pour assurer un traitement efficace des populations et des travailleurs sur place. Tout comme un fonds sera créé pour soutenir les initiatives locales et aider les communautés locales à développer des activités durables.
Il est prévu que le groupe Meridiam détiendra 60% de la société de projet hydroélectrique de Kinguele et son partenaire FGIS, le fonds souverain du Gabon, en détiendra 40%. D’un montant de 150 millions d’euros, soit plus de 98 milliards de F, le projet Kinguélé-Aval, devrait être financé à 75 % par les principales banques de développement en Afrique et dans le monde, notamment la Société financière internationale (SFI), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque de développement de l’Afrique australe (DBSA) et la Banque islamique de développement (BID). A terme, ce projet contribue directement à la réalisation de certains objectifs des Nations unies en matière de développement durable : construire une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation inclusive et durable qui profite à tous et favorise l’innovation (ODD 9), fournir une énergie abordable et propre (ODD7) et promouvoir le travail décent et la croissance économique pour tous (ODD8).