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Le Projet de budget 2020 en hausse de plus de 200 milliards de F CFA
Publié le mardi 22 octobre 2019  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Présidence par DR
Conseil des Ministres du Mardi 15 octobre 2019
Libreville, 15 octobre 2019. Le chef de l`État, S.E. Ali Bongo, a présidé ce mardi, le conseil des Ministres
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Le Conseil des ministres du 15 octobre a adopté la loi de finances 2020 à plus de 3.330 milliards de francs CFA (3.330.773.722.478). Un projet de budget qui compte poursuivre les reformes du Plan de relance économique (PRE) avec une hausse de plus de 200 milliards par rapport à 2019.

La loi des finances 2020 a été revue à la hausse lors du Conseil des ministres tenu le 15 octobre dernier à Libreville. Si le projet de budget 2019 était de 3.033 milliards de francs CFA (3.033.417.217.459 F), celui de 2020 a été arrêté à plus de 3.330 milliards de francs (3.330.773.722.478), soit une augmentation de plus de 200 milliards de francs.

L’objectif visé à travers ce projet de budget étant «La réduction du déficit hors pétrole ; l’optimisation de la mobilisation des ressources ; la gestion active de la dette pour la rendre plus soutenable et mieux préparer les échéances de remboursement des années à venir, 2021, 2022, 2023 ; la maîtrise des dépenses courantes pour dégager des marges et financer l’investissement ; l’apurement et la non-accumulation des arriérés et la reconstitution des avoirs extérieurs pour la couverture de nos importations», comme l’indique le communiqué dudit Conseil des ministres.

Les dépenses d’investissement pour l’année à venir s’établiraient à 513,2 milliards FCFA contre 381 milliards de FCFA dans la loi de finances 2019, soit une augmentation de 132,2 milliards FCFA.

Ces investissements répondent aux attentes des populations tant dans le secteur des travaux routiers, une préoccupation forte pour les usagers de la route notamment la Nationale 1 dont les travaux ne cessent d’être annoncé et lancés, que dans plusieurs voies secondaires de la capitale et ses environs.

En effet, le Conseil des ministres a arrêté le montant de 110.8 milliards FCFA pour une ultime fois, des travaux de voirie de Libreville qui ne sont pas prêts de s’achever au regard des routes en piteux état constaté dans toutes les communes de Libreville.

Dans la poursuite de la mise en œuvre du Schéma Directeur National d’Infrastructures (SDNI), une somme de 27,1 milliards de FCFA a été arrêtée pour la réhabilitation du Transgabonais et 34 milliards de FCFA au financement des projets d’accès aux services de base dont l’eau et l’électricité. En effet, plusieurs quartiers de la capitale et ses environs manquent d’eau potable. Ces habitants, de ce fait, parcourent de longues distances et traversent des villes à la recherche de l’or blanc.

Autre dépense d’investissement prévue, le secteur de l’Éducation. Le montant de 127,7 milliards FCFA sera destiné à la réhabilitation des universités, des écoles et lycées, la construction des lycées, collèges et Centres de formation professionnelle, tant attendue par les parents d’élèves, les élèves et les étudiants et le corps professoral. Nombre d’é établissements depuis plusieurs années sont en sureffectif et dans un état de délabrement avancé par manque d’entretien.

Le secteur de la Santé devra lui, bénéficier de plus de 14,1 milliards FCFA pour renforcer les structures sanitaires, réhabiliter et équiper les hôpitaux dans les capitales provinciales et départementales. La construction des structures hospitalières à l’intérieur du pays devra être suivie d’une politique incitative qui permettra au personnel d’exercer en zone rurale. Car un constat est fait, nombreux sont des structures à l’intérieur du pays qui fonctionnent avec un personnel non qualifié encore moins des spécialistes.

Le Communiqué du Conseil des ministres a également indiqué qu’ «Un effort sera également consacré à la dotation en équipements de tous les départements ministériels». L’atteinte des objectifs fixés dans chaque administration passant d’abord par la mise à disposition des outils de travail. Beaucoup d’administrations ont un manque criard d’outils de travail.

Toutes ces dépenses suscitées représentent, pour l’année 2020, 61,6% des dépenses de l’Etat pour un montant de 2.051.703.396.409 F CFA. Avec les charges de trésorerie et financement qui enregistrent une hausse de 26% par rapport à 2019, soit 1.279.070.326.069 F CFA pour un poids de 38,4% du budget. «Cette hausse reflète la nouvelle politique de gestion de la dette visant à la rendre plus soutenable et à régler la dette intérieure pour relancer l’activité des PME/PMI locales», comme l’indique le communiqué.

Les dépenses budgétaires hors comptes d’affectation spéciale, se chiffreraient à 1 927 milliards de FCFA, soit une augmentation de 19,1 milliards.
Néanmoins, les dépenses du personnel devront contracter de 1.7% donc à 661 milliards de FCFA contre 672,8 milliards FCFA en 2019. Cette baisse s’expliquerait, en partie, par la mise à la retraite systématique des agents, la suspension de l’indemnité de transport aux bénéficiaires des véhicules administratifs et l’effet du recensement biométrique.

La réduction du train de vie de l’Etat passe également par le retrait des primes de logements aux agents logés par l’Etat mais aussi par la suppression de ces agences qui jouent le même rôle que les ministères sous-tutelle.

Florine Angue
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