Les présumés trafiquants, François Moukambi Moubey, Jean-Marie Pilima et Mohamed Backo sont en garde-à-vue depuis le vendredi 18 octobre 2019, pour trafic des espèces protégées, dans la ville de Makokou, la capitale provinciale de l’Ogooué-Ivindo (Nord-Est). Ils risquent jusqu'à 10 ans d’emprisonnement.
Tous de nationalité gabonaise, François Moukambi Moubey, Jean-Marie Pilima et Mohamed Backo, ont été arrêtés et placés en garde-à-vue depuis le vendredi 18 octobre 2019, dans les locaux de la Direction générale des recherches (DGR), par les agents de l'antenne provinciale et de la Direction Provinciale des Eaux et Forêts, appuyés par l'ONG Conservation Justice. Un nouveau coup de réussite dans la lutte contre le trafic des espèces protégées au Gabon.
Âgé de 48 ans, François Moukambi Moubey, a été surpris en possession de deux pointes d'ivoire sectionnées en quatre morceaux qu'il s'apprêtait à vendre dans l'une des chambres d'un motel de la ville.
Selon une source proche du dossier, lors de l'audition, le géomètre de formation va, d'entrée de jeu, tenter de se disculper en affirmant ne pas être le propriétaire de l’ivoire trouvé en sa possession. Ce n'est qu'après plusieurs heures d'interrogatoire qu'il citera un certain Jean-Marie Pilima, gabonais de 70 ans, comme étant la personne lui ayant remis le produit prohibé.
Ce dernier sera appréhendé à son tour dans un autre quartier de la ville. Toutefois, contrairement à son compère sieur Moukambi, M. Pilima a fait preuve de bonne foi en conduisant sans la moindre hésitation, les agents au domicile du nommé Mohamed Backo, gabonais également âgé de 50 ans, qu'il avait au préalable désigné comme étant le véritable propriétaire des deux pointes, a expliqué la source.
Les trois individus ont été conduits et placés en garde à vue dans les locaux de la DGR, en attendant d'être transférés à Libreville pour y être présentés devant le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Libreville, conformément aux dispositions du nouveau code pénal en vigueur. Ils risquent jusqu'à 10 ans d’emprisonnement.
Il est à relever que les prix de l'ivoire illégal sont à la hausse depuis des décennies maintenant, ce qui entretient le marché noir de ce produit contre-nature où d'énormes bénéfices sont généralement réalisés. Fort heureusement, les agents des eaux et forêts développent davantage les techniques de contrôles pour mettre hors d’état de nuire les ennemis de la diversité biologique.