Les pluies tombent et emportent des vies humaines à chaque saison des pluies, par le moyen des éboulements de terrains. Pas plus tard que mercredi dernier, le journal en ligne "Gabonactu" nous apprenait que deux personnes ont perdu la vie au quartier Okinda suite à un éboulement de terrain. Depuis, les Gabonais s’interrogent comme jamais. Certains parmi eux se rejettent la faute sur le gouvernement. Quand d’autres, pointent du doigt ceux qui construisent dans des zones dites " accidentées" .
À chaque saison pluvieuse, des Gabonais décèdent après des éboulements de terrain dans des quartiers dits " sous-intégrés" . À chaque fois, les Gabonais dans l’ensemble s’émeuvent. Et, des commentaires vont dans tous les sens. Dans ce tohu-bohu, certains accusent directement les plus hautes autorités. Et d’autres les déresponsabilisent en s’appuyant sur un argumentaire complaisant. Face à cette situation, qui est réellement fautif ?
Le non-respect des promesses des gouvernants
L’urbanisation de Libreville et la construction des logements sociaux étaient le projet phare du premier septennat, du Président de la république. Il a été un échec patent. Cependant, quelques maisons sont quand même sorties de terre, pour le plaisir de quelques Gabonais. Alors, que le projet devrait apporter le sourire à des milliers de Gabonais. En sept an, on devrait se retrouver avec plus de trente milles logements. La non- effectivité du projet fait que des citoyens lambda vivent toujours dans des zones à risques. Résultat, beaucoup d’entre eux sont des victimes des glissements de terrain en saison pluvieuse, comme c’est actuellement le cas dans plusieurs quartiers de Libreville.
L’entêtement des populations
À bien des reprises, les différents gouvernements se sont heurtés à la résistance des populations, dans des projets de déguerpissements. Malgré les multiples dédommagements, ils acceptent difficilement de quitter leurs lieux d’habitations de tous les dangers. Les morts que nous enregistrons au fils des ans en temps de pluies ne les dissuadent aucunement. Les mauvaises habitudes ont la peau dure.
En répondant à la question préalablement posée, on dira au regard des faits que les torts sont partagés. Mais, on dira aussi que les gouvernants se doivent d’aller au bout des projets, afin d’offrir une vie descente et sécurisante à ses populations.