La dégradation des voies principales et secondaires de la capitale gabonaise fait parler d’elle. La route située derrière le Tribunal de Première instance de Libreville se trouve dans un piteux état. Une dégradation très avancée qui risque de la couper en deux et priver les usagers de circuler librement.
Il ne se passe plus un jour sans que les Gabonais se plaignent de la dégradation très avancée des voies publiques de leurs différentes cités. Dans la plupart des quartiers de Libreville, les plaintes sont légions. Les uns et les autres s’indignent de voir les routes qu’ils empruntent en piteux état. Les populations résidant derrière le Tribunal de Libreville attirent la sonnette d’alarme. La route court le risque de s’effondrer si rien n’y est fait. « Tout le monde passe par ici, mais rien n’est fait. Les voitures circulent ici, jour et nuit et aucune solution n’est trouvée. Faudrait-il qu’il ait accident et mort d’hommes pour que l’on fasse du médecin après la mort » ? s’interroge ironiquement un riverain.
L’arrivée de la saison des pluies accélère la progression de dégradation de cette voie secondaire. Certains conducteurs font attention, conduisent au pas pour éviter des surprises désagréables. Il faut beaucoup de vigilance, nous confie un taximan. « A chaque fois que je passe par là, je fais attention. Je roule au pas, car un moment d’inattention quand on conduit parfois en toute vitesse, un accident est vite arrivé. Il faut aiguiser sa vigilance en conduisant à Libreville, mon frère. Je conduis des êtres humains et ma vie en dépend aussi » poursuit le conducteur de taxi.
Quelques habitants rencontrés sur les lieux déplorent la lenteur des décideurs à trouver des solutions. Ils en appellent au gouvernement par le biais du ministère de Travaux publics de prendre les responsabilités qui sont les leurs. « Ils doivent réagir aussi vite. Pourquoi ne veulent-ils pas souvent battre le fer lorsqu’il est chaud. Je veux bien comprendre le management politique de ces gens-là qui nous dirigent. C’est quand-même triste de voir nos routes dans cet état aussi piteux. Il n’y a d’ailleurs pas seulement que les voies qui se dégradent ; c’est la société gabonaise avec » soutiendra-t-il tout en colère.
Ils gardent néanmoins l’espoir que leurs différentes plaintes ne seront pas mises dans les poubelles. La route, comme on le dit, constitue un véritable facteur de développement. De Libreville comme dans l’arrière-pays, les voies ont besoin d’être construites pour permettre la libre circulation des populations de la capitale à l’intérieur du Gabon.