La problématique d’affectations de personnels de santé en milieu rural en débat au CHU d’Owendo

News

Société

Article

Société

Publié le vendredi 18 octobre 2019 | Agence Gabonaise de Presse

© Autre presse
Le Centre hospitalier universitaire d’Owendo (CHUO)

La problématique d’affectations de personnels de santé en milieu rural est, depuis ce jeudi 17 octobre 2019 et ce jusqu’à ce vendredi, au centre d’une rencontre au Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo (CHUO). La rencontre à laquelle prennent part les personnels de santé, la directrice de l’AFD, Laeticia Dufay, le directeur central des ressources humaines du ministère de la Santé, Nestor Zue Ondo, vise à renforcer l’offre de soins dans l’arrière-pays.

Comment davantage intéresser le personnel de Santé aux zones rurales ? C’est l’épineuse question qui est en débat depuis ce jeudi 17 octobre 2019, jusqu’à demain vendredi, au Centre hospitalier universitaire d’Owendo, à travers une rencontre technique. Celle-ci est placée sous l’égide du ministère de la Santé et de l’Agence française de développement (AFD). Les travaux ont vu la participation de plusieurs personnels de santé, de la directrice de l’AFD, Laeticia Dufay, tout comme du directeur central des ressources humaines du ministère de la Santé, Nestor Zue Ondo.

D’entrée, il a été question de présenter à l’assistance le rapport général d’une étude sur les freins à l’installation et la stabilisation du personnel de santé de qualité en zone rurale. L’on y retient, entre autres causes de démotivation, le difficile suivi des carrières des personnels concernés, l’absence de structures sanitaires fonctionnelles dans l’hinterland (plateaux techniques hors d’usage, absence de médicaments, d’instruments, etc.), l’absence de service de base pour le personnel affecté et leurs familles (école, prise en charge médicale). Ou encore, le manque de logement fonctionnel (avec eau et électricité).

Des problématiques pour le moins transversales, qui appellent à une réaction publique toute aussi concertée. Dans ce sens, les participants ont esquissé des pistes de solutions au cours de leurs échanges. Le Dr Bertrand Dimitri Ndombi Boudzanga, l’un des experts invités pour l’occasion, a par exemple proposé de limiter le séjour en zone rurale à un temps relativement acceptable. Comme de doter le personnel d’habitation fonctionnelle.

D’autres ont évoqué la nécessité de régionaliser les fonctionnaires, comme cela se fait par exemple en Côte d’Ivoire. Une autre idée a fait l’unanimité. C’est celle de salarier rapidement les nouveaux agents affectés dans l’arrière-pays. Ce, dans l’optique de contenir leur désir de rester dans les centres urbains, où ils peuvent arrondir les fins du mois en exerçant aussi au privé.

Une batterie de solutions que les participants vont rassembler dans un rapport, en vue de le soumettre aux décideurs. Car à l’évidence, la démotivation du personnel de santé à rejoindre l’arrière-pays cause beaucoup de tort. Elle contribue, entre autres, à la faiblesse du niveau de prestations dans les structures périphériques.

Freddy Eyogue

Commentaires

Dans le dossier