Adopté ce mardi 15 octobre en conseil des ministres, le projet de budget pour 2020 fait la part belle aux dépenses d’investissement, en très forte hausse de 132,2 milliards de FCFA par rapport à l’exercice précédent.
Si le rééquilibrage des dépenses publiques (gestion optimisée de la dette, réduction progressive des déficits et des dépenses courantes…) initié lors de l’exercice budgétaire 2019 se poursuit, les marges dégagées du fait de l’amélioration des conditions macro-économiques (retour de la croissance, hausse du court des matières premières, amélioration des termes de l’échange…) et des réformes mises en oeuvre (Etat, finances publiques…) seront mises à profit l’année prochaine pour financer les dépenses sociales et d’investissement.
Dans le projet de budget 2020, les dépenses d’investissement s’élèvent à 513,2 milliards FCFA contre 381 milliards de FCFA dans la loi de finances pour 2019, soit une augmentation de 132,2 milliards FCFA.
Ces dépenses d’investissement seront financées comme suit, via quatre types de ressources : les ressources propres (220 milliards FCFA, soit 42,9 % des dépenses d’investissement), les financements extérieurs (246,1 milliards FCFA, soit 47,9 %), les partenariats publics-privés à hauteur (30 milliards FCFA, soit 5,8 %) et les dons (17,1 milliards FCFA, soit 3,3 %).
Part importante dédiée aux infrastructures
Une part importante de ces financements seront dédiés aux infrastructures : 110,8 milliards FCFA pour les travaux routiers (Transgabonaise, voiries de Libreville, Farasol-Mbéga, etc.), 34 milliards de FCFA aux projets d’accès aux services de base (eau et électricité) et 27,1 milliards de FCFA à la réhabilitation du Transgabonais.
« Le Gabon a fait beaucoup d’efforts pour maîtriser ses dépenses courantes. Il retrouve donc des marges de manœuvre pour financer ses dépenses sociales et d’investissement. C’est ce qui se dégage du PLF 2020. Cela aura un impact bénéfique à moyen terme sur le niveau de croissance mais également sur la qualité de cette croissance », commente un expert du FMI, très optimiste comme le reste de son institution sur l’avenir du pays.