Le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Rigobert Ikambouayat Ndeka a réussi ce week-end à obtenir des syndicats de son département ministériel un dégel de la crise fondée sur la gestion scabreuse de la Redevance audiovisuelle et cinématographique (RAC) qui secoue l’audiovisuel public. La tutelle et les partenaires sociaux sont tombés d’accord sur la mise en place d’une commission qui devra réfléchir à un mode de gestion et de répartition concertées de cette manne financière objet de tous les fantasmes.
A l’occasion d’une rencontre qui a eu lieu ce samedi 12 octobre 2019 au ministère de la Communication et de l’Économie numérique à laquelle prennent par le membre du gouvernement, les directeurs généraux de Gabon Télévisions, Radio Gabon, l’Agence gabonaise de presse (AGP) et Télédiffusion du Gabon, ainsi que les responsables du Syndicat des professionnels de la communication (Syprocom), du Syndicat national des personnels de l’audiovisuel public (Synapap) et du Syndicat des professionnels de l’économie numérique (Syprofen), un exposé du fonctionnement et des objectifs de la RAC a été fait.
A la suite de cette présentation Rigobert Ikambouayat Ndeka dont le ministère le dialogue avec les partenaires sociaux constitue un leitmotiv dans sa feuille de route a pris un arrêté ministériel portant création de la commission de réflexion du mode de gestion et de répartition concertée de la Redevance audiovisuelle et cinématographique (RAC). Les recommandations de ladite commission seront soumises au ministre pour la prise d’actes règlementaires.
Cette posture du ministère vient un tant soit peu calmer les tensions sociales au sein de l’audiovisuel public dont l’origine n’était que l’opacité qui prévalait dans la gestion de la Redevance audiovisuelle et cinématographique dont les prélèvement sont effectifs depuis plusieurs années. Cette redevance qui devait permettre une amélioration des contenus audiovisuels sur les chaînes de télévision et de radio publiques est loin de satisfaire les redevables qui continuent de se question sur le bien fondé de sa mise en oeuvre.