C’est à l’occasion d’une rencontre qui s’est tenue dans un hôtel de Libreville, le vendredi 11 octobre dernier, à laquelle étaient conviés les plus hauts responsables de l’administration, que Julien Nkoghe Bekale a tenu à rappeler, dans son propos liminaire, le rôle important de la bonne gouvernance par les responsables des services publics dans l’exercice de leurs fonctions. Une exigence qui selon le numéro 1 du gouvernement qui participe de la consolidation de l’Etat de droit et la crédibilité des Institutions de la République.
La corruption est à n’en point douter au Gabon, un mal qui touche tous les responsables étatiques, partant des ministres, des secrétaires généraux et leurs adjoints, des directeurs généraux et leurs adjoints et des directeurs voire de simples agents. Conscient de cette réalité, Julien Nkoghe Bekale n’a pas manqué de le réitérer aux plus hauts responsables de l’administration gabonaise, dont il est le chef, ainsi qu’aux membres de son gouvernement à quel point « la corruption compromet l’État de droit et la crédibilité des Institutions de notre République », à quel point, ce mal national « assèche les recettes financières de l’Etat et le prive des ressources pour mener à bien les politiques que le peuple attend », a-t-il martelé.
Le magistrat de profession et numéro 2 de l’exécutif n’ignore pas les conséquences d’une gouvernance nocive qui affecte foncièrement l’efficacité de l’action publique au Gabon. Julien Nkoghe Bekale qui dit faire de la lutte contre la corruption une des priorités de son gouvernement est attendu sur le terrain des actes. Comme il l’affirme lui-même, il s’agit d’un « impératif catégorique » utile à « la restauration de notre crédibilité internationale », qui ne devrait « s’autoriser aucune complaisance » au regard des enjeux actuels notamment liés aux engagements du pays avec les organismes financiers.
Près d’un an après sa nomination à la tête du gouvernement Julien Nkoghe Bekale reconnaît l’urgence pour l’administration gabonaise de se moderniser, mieux de se responsabiliser. « Le moment est venu de reconstruire notre administration. Le moment est venu de refonder l’Etat, de refonder le service public comme nous l’instruit le chef de l’Etat », a-t-il dit à ces responsables administratifs venus l’écouter vendredi dernier. « Si nous voulons préserver une certaine idée de la justice sociale et de la solidarité qui fonde notre contrat social, il nous faut faire un effort collectif, mieux utiliser nos ressources, tirer le meilleur parti de notre culture », a-t-il poursuivi.
Le moment est donc venu de placer les règles de bonne gouvernance au centre de l’action de l’administration. Tel est le voeux pieux de Julien Nkoghe Bekale. Un voeux qu’il a présenté aux hommes et aux femmes qui animent l’administration gabonaise comme une exigence pour la sauvegarde de « la cohésion de la Nation ». Cette cohésion nationale qui est sabotée à chaque fois qu’un responsable politique ou administratif se vautre dans la corruption compromettant ainsi les projets utiles à la communauté qui assez couramment, n’arrivent pas à leur terme en raison de ce mal, qui s’est mué en gangrène pour l’Etat.