Contrairement au secteur public, la rentrée des classes est effective dans bon nombre d’établissements relevant de la tutelle des confessions religieuses, particulièrement ceux de l’enseignement privé protestant. Bien qu’amorcée timidement, l’année académique 2019-2020 a été mise sous le signe de la redynamisation de l’image de cet ordre religieux, selon Jean Faustin Mvone-Mba, Directeur général de l’enseignement privé protestant.
Selon le calendrier académique 2019-2020 décliné par l’Education nationale, la rentrée des classes avait été fixée au lundi 30 septembre 2019. Malheureusement, celle-ci n’a pas été effective. L’heure était encore aux inscriptions et réinscriptions, dans la quasi-totalité des établissements publics. A l’inverse, bien que timidement amorcés, les cours ont débuté dans les établissements scolaires dirigés par les confessions religieuses.
C’est le cas dans l’enseignement privé protestant qui, lors de la rentrée administrative, a pris du service. Selon le Directeur général de l’enseignement privé protestant, Jean Faustin Mvone-Mba, la mobilisation est au rendez-vous, pour amorcer cette année académique. Il confirme que les chefs d’établissements ont été installés ; que toute l’administration de chaque établissement est en place ; et que les parents d’élèves sont reçus dans tous les établissements primaires et secondaires. Il rassure, surtout, que les cours ont bel et bien commencé dans ce corps d’enseignement.
«L’année qui commence est mis sous le sceau de la reconquête de l’image de marque de nos corps d’enseignement. Il est question de redynamiser l’enseignement privé protestant, en termes de service rendu à l’usager, de résultats scolaire et surtout en termes de diversification des offres de formation. Car, en marge de l’enseignement général, nous voulons ouvrir la formation professionnelle en agropastoral. Et si tous les moyens sont disponibles, avant la fin de cette année 2019, les premiers cours pourront être dispensés, au lycée évangélique Marie Nkone de Mfoul », a-t-il expliqué.
Abordant la question du partenariat, tissé entre l’église évangélique du Gabon et l’Etat, en termes d’éducation, Jean Faustin Mvone-Mba a tenu à préciser que les élèves ayant obtenus leur entrée 6ème, et orientés par l’Etat, ne paient aucun frais d’écolage. Toutefois, ces derniers doivent s’acquitter des frais accessoires, tels que : carte scolaire, la coopérative, l’association des parents d’élèves (APE), etc.
«Dans notre partenariat, avec l’Etat, c’est l’Etat qui, prioritairement, forme les enseignants. C’est l’Etat qui paie ces derniers, par l’attribution des postes budgétaires. Et éventuellement, c’est l’Etat qui contrôle par l’action de l’inspection. Donc, bien que les locaux appartiennent aux ordres confessionnels, l’Etat à un droit de regard, car le fonctionnement régulier de nos établissements relève du contrôle de celui-ci. A partir de là, l’Etat nous envoie les enfants ayant obtenu l’entrée en 6ème et nous sommes tenus de les recevoir, sans qu’ils ne déboursent des frais d’écolage. Ils s’acquittent juste des frais accessoires, que sont la carte scolaire, la coopérative, l’APE», a-t-il précisé.
Si le déficit d’enseignants risque d’entacher cette rentrée des classes, voire l’année académique, suite au mouvement de grève, observés par les enseignants stagiaires, le Directeur général de l’enseignement privé protestant est confiant sur les objectifs à atteindre cette année. Vivement que cette année, la redynamisation de l’enseignement privé protestant soit perceptible, en fin d’année scolaire.