Au terme d’une mission au Gabon dans le cadre des quatrième et cinquième revues de l’accord élargi au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC), l’équipe du Fonds monétaire international (FMI) a diffusé son rapport préliminaire le 11 octobre. Si «l’économie se redresse lentement, des défis importants restent à surmonter pour générer une croissance plus forte et plus inclusive».
Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Boileau Loko, a séjourné à Libreville, du 27 septembre au 9 octobre 2019, pour mener des entretiens relatifs aux quatrième et cinquième revues de l’accord élargi en faveur du Gabon, au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) approuvé en juin 2017.
Selon le rapport préliminaire de cette mission publié le 11 octobre, les experts du FMI assurent que «l’économie se redresse lentement, mais des défis importants restent à surmonter pour générer une croissance plus forte et plus inclusive». Pour tendre vers cet horizon, le FMI préconise «des mesures vigoureuses et des réformes profondes pour améliorer la gouvernance, accroître la mobilisation des recettes budgétaires, améliorer la gestion et l’efficacité des finances publiques et assurer un environnement des affaires plus attractif».
La croissance va atteindre 4 %
La conclusion des quatrième et cinquième revues du programme est sur la bonne voie, estime l’équipe de Boileau Loko, car «des progrès significatifs ont été réalisés dans les discussions avec les autorités sur les politiques économiques et financières pouvant permettre la conclusion des quatrième et cinquième revues du programme». Le FMI atteste que «l’activité économique a redémarré, avec un taux de croissance qui devrait atteindre 3.4 % cette année contre 0.8 % en 2018 notamment en raison d’une bonne performance dans les secteurs pétrolier, minier et du bois».
Au nombre de bons points enregistrés par le Gabon figurent également la maîtrise de l’inflation à 1%, l’amélioration du niveau des recettes internes et la maîtrise des dépenses de fonctionnement. Elles ont permis de réduire sensiblement le déficit budgétaire non pétrolier de 11 % du PIB hors pétrole en 2016 à 7.6 % en 2018. Sur la même période, le compte courant extérieur s’est amélioré et la dette publique a diminué de presque 3.5 % du PIB.
En gros, ce rapport souligne que «les perspectives économiques restent favorables avec une croissance qui devrait augmenter graduellement pour atteindre 4 % dans le moyen terme». Toutefois, des efforts doivent être mobilisés pour préserver cette embellie pour générer une croissance hors pétrole plus forte, soutenable et plus inclusive. Ces efforts passent également par l’amélioration du climat des affaires.