L’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf) a présenté, le 10 octobre, à Libreville, les résultats des études de faisabilité du projet CAB Gabon. Ces études visent à accroître la couverture géographique des réseaux haut débit, la diminution des coûts des services de communication et à garantir la sécurité numérique des Gabonais.
L’économie numérique a été identifiée dans le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) comme un secteur clé pour la diversification des sources de croissance au Gabon. C’est pour affiner son effectivité dans le vécu des Gabonais que l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf) et ses partenaires ont présenté, le 10 octobre, dans la capitale gabonaise les résultats des études de faisabilité du projet CAB-Gabon. Un projet dont l’objectif est de d’accroître la couverture géographique des réseaux haut débit, la diminution des coûts des services de communication et de garantir la sécurité numérique des Gabonais.
En mars dernier, a eu lieu dans les locaux de la Banque africaine de développement (BAD), à Libreville, le lancement officiel des études de faisabilité du projet CAB-Gabon d’un linéaire de 2185 km. Elles reposaient sur sa 2e phase, la mise en place d’un Centre national de données (Datacenter), d’un Centre d’alerte et de réaction aux attaques informatiques (CSIRT) et d’une Infrastructure à clé publique (PKI). D’une durée de 10 mois, ces études ont porté sur les aspects techniques, économiques, financiers, environnementaux et sociaux. De plus, le Cabinet PricewaterhouseCoopers (PWC) devait y inclure un business plan détaillé sur les possibilités de commercialisation de ces infrastructures.
Autour du directeur général de l’Aninf, Alex Bernard Bongo, mais aussi des représentants des différentes parties prenantes, dont la BAD, PWC, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), l’Aninf a livré des conclusions jugées «encourageantes» par les participants. A ce propos, le responsable de l’Aninf a indiqué que le projet Cab-Gabon vise à «accroître la couverture géographique des réseaux haut débit, la diminution des coûts des services de communication et de garantir la sécurité numérique».
A sa suite le président du Conseil d’administration de l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), Lin Mombo, a insisté sur le fait que ce projet permettra au Gabon de s’arrimer aux standards internationaux, avant que l’expert du cabinet PWC, Mohamed Dembéle, n’assure que le dans la sous-région, le Gabon est le seul pays à avoir effectué cette étude. «Si le Gabon veut être un pays émergent, il faut que cette étude soit faite. De plus, quand on fait ce type d’investissement, il faut toujours se projeter dans le temps», a-t-il déclaré, ajoutant qu’«il y aura des millions d’euros de retour d’investissement d’ici 15 ans».
Financées par la Bad pour un coût global de 454,3 millions de francs CFA, ces études de faisabilité ont permis de faire une analyse complète de la situation. Le projet devrait enregistrer des retombées d’envergure dans les domaines de la santé, de l’enseignement, ou encore des services financiers. Il aura un impact non négligeable sur l’amélioration du climat des affaires, entre autres.