Dix mois après la validation de la stratégie nationale censée conduire à des actions prioritaires visant à protéger les femmes, une nouvelle enquête sur les violences basées sur le genre (VBG) est actuellement en préparation à Libreville. Les acteurs exerçant dans la prévention et la prise en charge en seront les principales cibles.
Validée en décembre 2018, la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre n’a pas encore été suivie d’effet. 10 mois après, en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), les autorités gabonaises envisagent de changer la donne en identifiant sur le terrain les acteurs susceptibles de porter les différentes actions à mener. Après celle de 2015, une nouvelle enquête est en préparation actuellement dans la capitale.
Réalisée par des étudiants en Sociologie venus des universités et grandes écoles de Libreville, cette enquête, selon Dr Stoëlle Patricia Keba, Représentante adjointe de l’UNFPA, consistera à discuter avec des personnes morales pour s’enquérir de leur capacité à prévenir les VBG et prendre en charge les victimes. Les enquêteurs sont actuellement en formation. La date de leur déploiement sur le terrain n’a pas encore été officialisée.
À l’UNFPA, l’on assure qu’à la suite de cette nouvelle enquête, une cartographie détaillée des acteurs de la lutte contre les VBG sera établie et transmise au gouvernement, dont un département est exclusivement dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes depuis le réaménagement intervenu le vendredi 4 octobre. Ce sera donc à la ministre Prisca Koho de programmer des actions concrètes sur le terrain sur la base des résultats de ladite enquête.
Quelles sont les VBG ?
Abstraites ou mal connues de certains, les violences basées sur le genre font référence à tout acte nuisible qui se produit entre des personnes de sexes opposés, conséquence des rapports inégalitaires entre les sexes. Ces actes sont de diverses sortes : violence sexuelle, sévices sexuels, prostitution forcée, violence physique exercée par un partenaire intime (époux/épouse, concubin, petit ami, etc.), sévices psychologiques (menace, intimidation), mariage forcé ou précoce, pratiques traditionnelles néfastes (excision).