Urgent : Ali Bongo Ondimba réajuste le gouvernement au Gabon. Voici les trois principales leçons à en tirer

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Publié le samedi 5 octobre 2019 | LaLibreville.com

© aLibreville.com par D. R.
Conseil des Ministres du mercredi 02 octobre 2019
Mercredi 02 octobre 2019. Gabon - Présidence de la République. Le Chef de l`Etat, Ali Bongo Ondimba a dirigé les travaux du Conseil des Ministres

Par décret du Président de la République daté de ce vendredi 4 octobre, sur proposition du Premier Ministre, Julien Nkoghe Bekalé, le gouvernement a été réaménagé et complété. Voici les trois principales leçons à tirer de cet ajustement.

Quatre femmes font leur entrée au gouvernement.

Prisca Koho épouse Nlend, qui était il y a encore quelques mois ministre de la Pêche et de la Mer, devient ministre de la Promotion et de l’Intégration de la femme au développement, chargée de la lutte contre la violence faites aux femmes. Cerise sur le gâteau, elle devient également porte-parole du gouvernement en remplacement de Rigobert Ikambouayat Ndéka, qui s’était montré plutôt discret depuis sa nomination à ce poste en juin dernier.

Justine Lekogho, une économiste qui a travaillé durant sa carrière au FMI, devient ministre déléguée auprès du super ministre de l’Economie, des Finances et des Solidarités Nationales, Roger Owono Mba.

Françoise Assengone Obame, enfin, devient ministre déléguée auprès du ministre des Transports et des Grands Travaux dont le portefeuille vient d’être considérablement élargi (voir ci-dessous).

Enfin, Nina Alida Abouna, l’ex-directrice générale de l’Agence nationale de la Promotion des Investissements (ANPI) et éphémère secrétaire générale du ministre du Tourisme depuis le 1er mars dernier, viendra épauler Lee White, le ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, Chargé du Plan Climat, en qualité de ministre déléguée. Au passage, l’intitulé du ministère de M. White est complété : celui-ci sera désormais également chargé du Plan d’Affectation des Terres.

Lors de la nomination du nouveau gouvernement en juin dernier, beaucoup s’étaient émus du recul du nombre de femmes au sein de l’Exécutif gabonais alors qu’Ali Bongo avait décrété les années 2010 décennie de la femme. Il y a manifestement eu une volonté de redresser le tir et de remédier à cette incohérence.

2. Un ministère des Transports renforcé

Le ministère détenu par Justin Ndoundangoye, considéré par ailleurs comme le nouvel homme fort du Haut-Ogooué, voit son périmètre élargi et gagner en cohérence. Alors qu’il comprenait les Transports et le Tourisme, il comporte désormais outre les Transports, également l’Equipement, les Infrastructures et les Travaux publics.

« Il fallait plus de cohérence dans ce ministère qui sera très sollicité dans les mois à venir car le Président a fait des infrastructures l’une de ses priorités », explique une source au sein du Palais du Bord de mer qui rappelle que le projet de Transgabonais, une route de 780 km traversant le pays d’ouest en est, d’Owendo à Franceville, auquel le président a fait référence dans son discours le 16 août dernier, s’apprête à être lancé.

C’est Jean-Marie Ogandaga, le ministre du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises, Petites et Moyennes Industries, qui récupère le Tourisme.

3. Exit l’ex-ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha

L’ex-titulaire de l’Equipement, des Infrastructures et des Travaux publics, Arnauld Calixte Engandji, se voit, lui, confier le ministère de la Décentralisation, de la Cohésion et du Développement des Territoires.

Il récupère le portefeuille de Lambert Noël Matha, l’ex-ministre de l’Intérieur qui avait changé d’affectation en juin dernier, qui est le seul à sortir du gouvernement à cette occasion. Il paye selon toute vraisemblance le retard pris dans la mise en oeuvre du Fond d’Initiative Départementale (FID), un projet cher à Ali Bongo Ondimba.

Pour être complet, à noter que l’ex-ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du suivi des grands projets, Christian Menvie M’Obame, change de portefeuille. Il viendra épauler le super ministre de l’Eau, de l’Energie, de la Valorisation et de l’Industrialisation des Ressources Minières, Tony Ondo Mba, en tant que ministre délégué. Une fonction plus opérationnelle.

Au final, avec quatre nouvelles entrées et un sortant, le gouvernement gabonais, premier ministre compris, passe de 29 à 32 membres. Avec quatre femmes en plus, qui s’en plaindra ?

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