Libreville, Jeudi 3 Octobre 2019 (Infos Gabon) – Ismaël Ondias Souna est le Directeur Général de la Société équatoriale des mines (SEM). Sa société est désormais liée à Jilin Moning Ressources (JMR) par un partenariat signé le mercredi 2 octobre 2019, à Libreville. Dans cette interview, il nous présente les grands axes du document qu’il a paraphé avec SONG LIHUI, le représentant de la JMR.
Infos Gabon : Mr Le Directeur Général, présentez-nous sommairement les grands axes de ce partenariat ?
Ismaël Ondias Souna : Le partenariat entre la SEM et la JMR, s’inscrit dans la droite ligne du nouveau code minier et porte sur le partage de la production d’or issue de deux permis d’exploitation de la petite mine de Mvadhy dans la province de l’Ogooué ivindo. Aussi, à travers cette signature, nous voulons faire en sorte que l’opérateur respecte la législation en vigueur, c’est-à-dire le décret 237/PR/MEIM du 04 octobre 2018 qui définit clairement les termes du contrat.
Infos Gabon : Que stipule le décret 237 qui encadre désormais les termes de tout contrat selon le nouveau code minier gabonais ?
Ismaël Ondias Souna : Ce décret est innovant, il donne à l’or une position de substance stratégique dans l’économie du pays en premier lieu. La seconde chose ce qu’il marque la volonté des plus hautes autorités dont l’objectif est d’intensifier les contrôles sur l’activité aurifère et surtout de marquer une présence active sur le terrain par sa Société équatoriale des mines (SEM).
Celui-ci prévoit dans le cadre de tout partenariat avec un opérateur la prise de participation inférieure ou égale de 35%. Mais au-delà du contrôle, le décret exige une présence permanente par l’installation d’une base de notre société sur le site pour quotidiennement assurer le contrôle et la collecte de l’or, de contrôle des opérations d’exploitation, de production, de concentration, de pesage, de conditionnement et de transfert de l’or vers Libreville.
Infos Gabon : Quels ont les bénéfices économiques de cette exploitation ?
Ismaël Ondias Souna : Les bénéfices sont palpables et se manifestent au niveau de l’intérêt de l’Etat qui augmente. Mise à part la fiscalité qui est payée directement par l’exploitant au ministère des mines, la société équatoriale des mines qui est le bras séculier va recevoir 10% de façon gracieuse sur toute la production d’or qui sortira de l’activité de ce permis.
Cette plus-value au bénéfice de la SEM sera non seulement réinvestie dans nos activités de contrôle, mais permettra également de recruter des Gabonais au niveau de la localité de Mvadhy afin de leur donner de la possibilité de bénéficier des ressources de leur terre. Et, juste rappeler comme je l’ai dit plus haut la participation de l’opérateur national que nous sommes (SEM) peut aller jusqu’à 35%, mais nous avons décidé de débuter avec les 10%.
Infos Gabon : Mr le Directeur Général, pouvez-vous nous garantir qu’avant toute exploitation que l’entreprise en charge procède à une étude d’impact ?
Ismaël Ondias Souna : Je peux effectivement vous le garantir que chaque opérateur respecte les normes avant toute exploitation. D’ailleurs, le ministère des mines ne pourrait délivrer un permis si l’exploitant n’a effectué une étude d’impact environnemental, la preuve même pour nous qui sommes l’entreprise d’état, nous sommes contraintes de respecter ces conditions exigées par le nouveau code minier et le ministère en charge des ressources minières.