Ayant perdu son statut particulier au Palais à la suite de la suppression du poste de Haut représentant du président de la République qu’elle occupait depuis son retour en grâce aux côtés d’Ali Bongo, devenue «simple» agent du ministère des Affaires étrangères, Pascaline Mferri Bongo est logiquement tenue de se soumettre au recensement actuel des agents de l’État.
Ayant atteint l’âge légal de la retraite, Pascaline Mferri Bongo Ondimba, 63 ans, a été limogée de la présidence de la République, qui a aussitôt officialisé la suppression du poste de Haut représentant du président de la République qu’elle occupait depuis son retour en grâce auprès de son demi-frère. Pour autant, le communiqué du Conseil des ministres ayant rendu public, le 3 octobre, ce limogeage n’évoque pas la retraite de l’aînée de la fratrie des Bongo, mais la «remise à la disposition de son administration d’origine».
Si certains, sur les réseaux sociaux, ne manquent pas de tourner en dérision cette décision, c’est que l’«administration d’origine» de la fille aînée d’Omar Bongo est peu, voire inconnue des Gabonais. D’autant qu’elle a presque toujours travaillé à la présidence de la République après son passage à la tête du ministère des Affaires étrangères entre 1991 et 1994.
Pour d’autres, l’ancienne directrice de cabinet d’Omar Bongo puis d’Ali Bongo est bel et bien un agent du ministère des Affaires étrangères qu’elle a quitté il y a 25 ans. Aussi, estiment-ils que, en tant que fonctionnaire et ne bénéficiant plus d’aucun statut particulier, elle devrait logiquement se soumettre au recensement des agents publics, dont la phase de collecte des données biométriques à démarré lundi.
Virée pour faire des économies
Alors que certains commentateurs voient dans le limogeage Pascaline Mferri la preuve qu’elle n’est plus à nouveau en odeur de sainteté soit avec son demi-frère, soit avec le directeur de cabinet du chef de l’État, le Conseil des ministres laisse entendre qu’il n’en est rien.
La suppression du poste de Haut représentant du président de la République et la remise à disposition de celle qui occupait cette fonction à son administration d’origine répondent à deux exigences liées aux réformes censées faire face à la crise financière : «l’optimisation des services de l’État, et la réduction de la masse salariale du secteur public». Dans ce même élan, le secrétariat général de la présidence de la République a subi une réorganisation et une fusion de ses départements techniques, qui passent de 9 à 4.