Annoncé par le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale et confirmé le 16 août par Ali Bongo, le chantier de la Trans-gabonaise prévu pour le mois de septembre n’a toujours pas démarré. Cette route de 780 km reliant Libreville et Franceville est censée décloisonner une grande partie de l’arrière-pays.
Programmé pour le mois de septembre dernier, le chantier du projet de la route nationale de 2×4 voies, dénommé «la Trans-gabonaise», n’a toujours pas démarré. Cette «route économique» de 780 km reliant Libreville et Franceville est censée décloisonner une grande partie de l’arrière-pays.
Ce projet présidentiel annoncé en mars par le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale et confirmé le 16 août par Ali Bongo Ondimba a visiblement du plomb dans l’aile. Pourtant, si l’on s’en tient au discours du chef de l’État, le projet était sur les rails et tout était fin prêt pour le démarrage des travaux. «Nous pouvons annoncer le démarrage des travaux, en septembre prochain, de la Trans-gabonaise, une nouvelle route économique reliant Libreville et Franceville, d’une distance de 780 kilomètres», déclarait alors le président Ali Bongo.
Le retard du chantier ne saurait être imputé à un quelconque déficit de financement. Le porte-parole de la présidence de la République, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, avait assuré que le financement était bouclé. «Il s’agit d’un partenariat public-privé [dont les financements] ne viendront pas des finances publiques. Les détails vous seront donnés dans les prochains jours sur la façon dont le financement a été sécurisé. Pas d’inquiétudes à avoir cependant. Les financements sont déjà bouclés, il n’y aura pas d’emprunts», avait assuré le porte-parole d’Ali Bongo, le 19 août 2019.
Pourquoi ce silence autour de ce vaste chantier routier ? Le projet a-t-il été abandonné ? Cette route économique voulue par Ali Bongo n’a plus été évoquée ni par le Premier ministre ni par le ministre des Travaux publics et encore moins par ceux qui sillonnent hameaux et bourgades du pays pour annoncer la bonne parole d’Ali Bongo. Peut-être que le projet de la route économique n’est jamais sorti des cartons.