Au cours d’une rencontre dite «citoyenne» animée samedi à Libreville, l’Opposant Jean Eyéghé Ndong a exprimé son désaccord à l’idée d’une nouvelle révision de la Constitution gabonaise, en référence aux rumeurs distillées dans les réseaux sociaux. Cette rencontre, selon l’initiateur, avait également pour objectif de permettre à tous les participants de formuler les propositions devant amener l’Opposition gabonaise à accéder au pouvoir.
Le membre de la Coalition pour la nouvelle république (CNR), dirigée par Jean Ping, a exprimé, devant une assistance composée notamment des leaders et des partisans de son bord politique, son opposition sur une probable révision de la constitution gabonaise.
«Il se murmure qu’une énième révision de la Constitution est en projet dont l’objectif serait de désigner une personnalité du PDG favorable au clan pour terminer le mandat en cours, mandat usurpé par Ali Bongo Ondimba. A cela nous disons non !», a-t-il déclaré.
L’ancien Premier ministre et soutien actif de l’opposant Jean Ping, a indiqué que le «Gabon est actuellement en danger du fait de certains compatriotes qui forme une caste avide de pouvoir, mais aussi de ses institutions qui ne fonctionnent plus correctement».
Il a cité la présence de Marie Madeleine Mborantsuo à la tête de la Cour Constitutionnelle depuis 1990, le renouvellement de l'Assemblée nationale fait selon le conférencier en toute discrétion, la nomination du Premier ministre et son équipe sans tenir compte des pratiques républicaines communément établies. En plus de la crise électorale de 2016, de l’état de santé du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, il a également énuméré la modification de l’article 13 de la Constitution ainsi que la tentative du coup d’Etat du 7 janvier dernier.
Au regard du contexte politique du moment, il a jugé «plus que nécessaire et urgent de parler, d’examiner les manœuvres du pouvoir». Pour lui, «les actes et les comportements des tenants du pouvoir sont de nature à faire basculer le Gabon dans la violence».
Rappelons que depuis l’hospitalisation du président gabonais à Riyad et de la convalescence qu’il poursuit à Rabat, de la nomination et de l’élection du nouveau bureau de l’Assemblée nationale, certaines rumeurs persistantes circulent au sein de l’opinion et dans les réseaux sociaux, sur une volonté du pouvoir en place de modifier à nouveau la Constitution gabonaise.