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Tchibanga: les populations réalisent des jardins agricoles domestiques pour lutter contre les éléphants
Publié le jeudi 26 septembre 2019  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Autre presse par DR
Une plantation de banane plantain
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Pour lutter contre les éléphants,les populations locales réalisent, depuis quelques temps dans plusieurs agglomérations rurales de la province de la Nyanga (sud), des jardins domestiques de cultures variées, constate l'AGP.

Depuis bientôt trois décennies, le Gabon a enregistré une invasion de pachydermes dévastateurs qui, n'épargnent aucune culture. Ce phénomène condamne les populations a subir les domages des mastodontes avec la famine comme lot au quotidien ou alors, elles n'ont, depuis lors, pas d'autres solutions que de déserter leurs localités, pour s'installer dans le chef ieu de province ou des départements en ville, pour consommer du riz.

«Nous ne savons plus quoi faire avec les éléphants. Même les cultures derrière les maisons, ils viennent dévaster», témoigne Jean Luc Djiembi, le chef de regroupement de Boutembi dans le District de Migamba-Yara.

Les cantons Doussiegoussou dans le départements de Mougoutsi (Tchibanga) et Migamba-Yara dans le département de la Douigny (Moabi), sont les plus touchés, en raison de leur proximité d'une part et leur totale intégration d'autre part dans le parc national de la Moukalaba-Doudou.

Dans ces deux divisions territoriales de la province, seuls les villages d'origine résistent avec une faible démographie aujourd'hui. Par contre, toutes les autres bourgades bananicoles ont complètement disparu.

Dans certaines localités où les résistants tiennent tête aux éléphants, ils n'ont de salut qu'à la battue administrative autorisée par les gouverneurs et les préfets. Mais là encore, il faut bien les munitions, et les chasseurs spécialistes à qui il faut verser une somme d'argent en espèce, en dépit de la dépense pour l'achat de munitions (balles).

Cette procédure est tellement contraignante que les populations font recours aux méthodes artisanales de protection, en tissant les cordes et en accrochant toutes sortes de boîtes vides. «Avec le vent, quand les boîtes se cognent, cela provoque un vacarme qui fait fuir les éléphants, mais ce sont des esprits ces bêtes là. Elles trouvent toujours le moyen de dévaster les plantations», indique Rodrigues, cultivateur au village Doussiegoussou, qui ajoutera que demeurer aux campements, est le seul moyen de sauver les cultures.

Ceux qui sont dans le découragement total, optent pour des jardins autour ou derrière les maisons pour y survivre comme nous a confié dame Monique, résidente au village Malolo, proche de Mourindi, chef lieu du district de Migamba-Yara. «Même là derrière les maisons les éléphants viennent, il faut donc veiller la nuit en tambourinant sur les fûts pour les repousser», a-t-elle renchéri.

Le conflit homme-faune, qui perdure au Gabon, amène les plus hautes autorités du pays, avec l'appui des partenaires au développement et autres organismes internationaux agissant dans la concervation faunique, à élaborer les mécanismes de protection des humains et leurs plantations, à travers les barrières électriques qui font déjà effet.

Dans la province de la Nyanga, une barrière électrique a déjà été construite dans la localité de Panga, sur l'axe Loubomo-Mougagara conduisant vers Gamba. D'autres sont déjà programmés dans les départements de la haute Banio (Ndindi) et de la Douigny (Moabi), district de Mourindi.

Dans le réseau des parcs nationaux, la province de la Nyanga contient deux étendues. Le parc national de Moukalaba-Doudou et le parc national marin de Mayumba. Sur la terre ferme comme dans les lagunes et l'océan, les pachydermes, qui sont également d'excellents nageurs, règnent en véritables dévastateurs.

GRSN/FSS
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