Alors que le Gabon recevra la coquette somme de 150 millions de dollars soit 90 milliards de FCFA de la Norvège pour récompenser ses efforts en matière de préservation des forêts et de lutte contre la déforestation, la question de l’utilisation future de ces fonds reste encore assez obscure. Ainsi, par souci de transparence, des voix à l’image de celle de l’analyste économique Mays Mouissi, appellent Lee White à la publication d’un plan détaillé de l’utilisation de ces fonds.
Chantre de la transparence dans le secteur forestier gabonais depuis sa nomination au ministère de la Forêt, de la Mer, de l’Environnement chargé du plan climat, le Pr Lee White est appelé à matérialiser cette volonté. Ainsi, alors qu’il vient de recevoir au nom du Gabon, la promesse d’un financement de 150 millions de dollars d’ici à 2025, l’ancien homme fort de l’Agence nationale des parcs nationaux est attendu sur le terrain de la transparence.
En effet, au regard du montant qui sera alloué sous certaines conditions, par la Norvège, et de la responsabilité du Gabon en tant que premier pays à recevoir une telle donation, une totale transparence est de mise. C’est donc dans cette optique et au regard du rôle majeur qu’est appelé à jouer le Gabon, que l’analyste économique Mays Mouissi plaide en faveur de la publication d’un plan d’utilisation détaillé de ces fonds.
Cette nécessité qui permettra notamment aux différentes parties prenantes que sont les parlementaires, les partenaires et surtout la population d’avoir une idée précise de la destination de ces fonds, aura également comme conséquence de donner du Gabon, l’image d’un pays clairvoyant. A contrario, une totale opacité, compromettra fortement les chances du Gabon de capter plus de revenus issus de cette initiative, ce qui serait catastrophique d’un point de vue économique.
Premier fruit de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI), ce financement de la Norvège qui s’étend sur six ans, et qui dans les faits se traduit par l’achat au prix de 10 dollars US la tonne de CO2, souligne à la fois les efforts réalisés par le Gabon dans le domaine, mais aussi le rôle majeur qu’est appelé à jouer le pays dans cette bataille climatique.