Le Gabon, dont la forêt couvre près de 90% de son territoire, reçoit un appui financier majeur de la Norvège dans le cadre d’un partenariat avec CAFI pour continuer à lutter contre le changement climatique en préservant ses ressources naturelles.
L’accord de 150 millions de dollars annoncé le dimanche 22 septembre à New York aux Etats Unis entre le Gabon et la Norvège dans le cadre de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI), est historique à bien des égards. Pour la première fois, les efforts consentis par un pays d’Afrique sont valorisés à travers un contrat de dix ans pour la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre due à la déforestation et à la dégradation, et pour l’absorption du dioxyde de carbone par ses forêts naturelles.
L’accord inclut un signal important en fixant le prix plancher du carbone à 10 dollars la tonne lorsque les résultats sont certifiés1 et à 5 dollars dans le cas contraire.
Le Gabon a préservé la majorité de sa forêt vierge protégée depuis le début des années 2000 en créant 13 parcs nationaux, dont l’un est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le pays a considérablement progressé dans la gestion durable de ses ressources en bois hors des parcs. En conséquence, alors qu’il ne possède que 12% des forêts du bassin du Congo, le Gabon héberge près de 60% des éléphants de forêt qui subsistent en Afrique – un indicateur clé de la bonne gestion des ressources naturelles.
Cette annonce a été faite alors que les dirigeants du monde sont réunis à New York pour le Sommet Action Climat 2019 convoqué par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, pour présenter des plans réalistes visant à renforcer leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) d’ici 2020, afin de parvenir à zéro émission nette de gaz à effet de serre au milieu du siècle. Dans son nouveau CDN, le Gabon entend réduire ses émissions de plus de 50% par rapport à 2005, notamment en réduisant de moitié les émissions du secteur forestier.