Kenya Airways vient d’annoncer la suspension de ses lignes vers Libreville, à partir du 14 octobre. Si cette décision est motivée par la rationalisation en cours du réseau de la compagnie, dans les faits, la desserte vers Libreville n’est plus rentable.
Moins d’un an après la réouverture des dessertes sur Libreville, Kenya Airways a annoncé, le 19 septembre, la fermeture de ses lignes vers le Gabon. La compagnie aérienne a attribué la suspension des vols, à la rationalisation en cours du réseau en fonction de l’évolution de la demande du marché.
Dans les faits, la fermeture de cette ligne est essentiellement motivée par la non-rentabilité, au moment où le transporteur est déjà confronté à d’énormes pertes financières. Kenya Airways a enregistré des pertes avant impôts de plus de 50 milliards de francs au 1er semestre, soit le double qu’en 2018 à la même période.
La suspension des vols vers le Gabon sera effective le 14 octobre. En attendant cette échéance, les voyageurs à destination de Libreville seront transportés par les compagnies aériennes partenaires de Kenya Airways. «Nous avons pris les dispositions nécessaires pour continuer à servir nos clients qui avaient fait des réservations à l’avance grâce à notre coopération avec des compagnies aériennes partenaires», a assuré Kenya Airways.
La réduction du réseau de la compagnie aérienne intervient quelques jours après des rumeurs sur la fermeture de certaines lignes, en raison de l’accélération des coûts liés à l’affaiblissement des capacités dû aux retards accrus des vols en 2019. La compagnie s’est défendue en soutenant qu’«il ne s’agit là que d’une conséquence de la basse saison à venir et non d’une conséquence des retards de vols».
Kenya Airways avait déjà suspendu ses vols vers le Gabon en 2014, avant d’y relancer les vols en octobre 2018. La ligne était opérée cinq fois par semaine (lundi, mardi, jeudi, vendredi et samedi). Moins d’un an après, la desserte vers le pays est à nouveau suspendue. Visiblement, le Gabon ne porte pas chance au transporteur kényan.