Semaine judiciaire faste pour le Gabon qui a enregistré deux victoires éclatantes dans les prétoires.
En début de semaine, on apprenait que le Gabon avait remporté l’arbitrage qui l’opposait à Eurofinsa, actionnaire principal de la société de BTP Ceddex-Entraco.
Le groupe espagnol avait déposé une demande d’arbitrage devant la Chambre de commerce internationale de Paris pour rupture abusive de contrat en lien avec la réalisation de travaux d’élargissement et de renforcement de la route nationale numéro 1 entre le PK 12 et la commune de Ntoum en périphérie de Libreville. Il réclamait la somme de 67 millions d’euros, soit 44 milliards de FCFA, au titre des dommages et intérêts.
Au final, c’est l’entreprise espagnole qui devra verser plus de 200 000 euros au Gabon (lire notre article).
Quelques jours plus tard, aux États-Unis cette fois-ci, au tour de la compagnie turque Enka, qui réclamait 27 milliards de FCFA à l’État gabonais pour rupture de trois contrats portant sur la construction d’un palais présidentiel, d’un mausolée et d’un centre de conférences et d’autres structures à Libreville en 2013, de subir une déconvenue.
Un tribunal américain a tranché cette semaine en faveur du Gabon qui ne devra donc rien verser à l’entreprise turque. Ce jugement invalide la décision prise par la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale, un tribunal suisse, en septembre 2018.
« Le Gabon a pu commettre des erreurs dans le passé. Aujourd’hui, ce passé est révolu. Les leçons ont été tirées. On observe une rigueur beaucoup plus grande dans ses affaires dans lesquelles des sommes importantes sont en jeu », explique un chef d’entreprise français implanté de longue date au Gabon.