Avec le premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé, l’Organisation patronale des médias (OPAM) a relevé lors d’une audience la nécessité de réformer les textes qui fondent la création de la Haute autorité de la communication (HAC), devenue selon l’OPAM un « bourreau » pour la presse Libreville.
La rencontre entre le premier ministre, Julien Nkoghe Bekalé et l’OPAM qui a eu lieu ce 19 septembre rentre dans le cadre des actions consécutives à la recherche de solutions aux nombreuses difficultés dont fait face la corporation. Il s’agit notamment des difficultés dans l’application du code de la communication, de l’ordonnance créant la HAC, la subvention à la presse et de la question de la carte de presse.
Les patrons de presse ont sollicité l’appui du gouvernement face aux rôles de plus en plus répressif de la HAC, notamment la nécessité de rendre plus précis certains articles des textes qui fondent la création de la HAC.
« L’OPAM a dit sa volonté de voir le Code de la communication et l’ordonnance créant la HAC reformer parce que dans leur application actuelle, il y a beaucoup d’éléments qui sont quand même assez difficile pour les organes de presse. Particulièrement la Haute autorité de la communication qui est répressive à la moindre incartade et n’hésite pas de sanctionner la presse », a Harold Leckat, Directeur de publication du média en ligne Gabonméditime et conseiller juridique de l’OPAM. Ce dernier relève à titre d’exemple la mauvaise rédaction de l’article 55 du Code de la communication qui parle de manquements graves sans spécifiquement dire quels sont ces manquements.
L’OPAM est sorti du bureau de Julien Nkoghe Bekalé avec l’assurance de voir le gouvernement se pencher sur cette question dans les tous prochains jours.
Depuis sa création, la Haute autorité de la communication ne cesse de multiplier des sanctions à l’endroit des journalistes et des organes de presse et tant sur le plan national, qu’international. Les dernières en date sont celles du média en ligne Gabonreview et du correspondant de RFI, Yves Laurent Goma.
La démarche de l’OPAM vise à mettre fin à ce qui est vécu depuis plusieurs mois comme un calvaire par les organes de presse privées. Avant le premier ministre, l’OPAM a été reçu par le ministre de la Communication, elle a sollicité une audience avec le président de la HAC.