C’est un paradoxe étroitement lié à la nouvelle réglementation imposée par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). En surliquidité avec un excédent bancaire en hausse de 7,7% à 714 milliards de FCFA, les banques gabonaises peinent pourtant à trouver des débouchés. Conséquence, malgré une capacité financière équivalente aux dépenses budgétaires de l’État, les banques peinent à trouver des projets à financer.
C’est ce que nous apprennent les services économiques de l’ambassade de France au Gabon. Alors qu’elles disposent d’un excédent de trésorerie s’élevant à 714 milliards de FCFA, en progression de 7,7% entre avril 2018 et avril 2019, les banques gabonaises peinent à trouver des opportunités de financement. Ainsi, malgré une surliquidité bancaire, le climat des affaires constitue un frein pour le secteur bancaire.
En effet, comme le soulignent les services économiques de la représentation française, le secteur privé gabonais, notamment les Petites et Moyennes entreprises (PME) ne présentent que peu voire pas assez de garanties. Ces dernières mêmes lorsqu’elles sont déclarées, présentent des documents peu fiables et souvent incomplets.
Déjà soulignées par le dernier rapport Doing Business, ces difficultés pour les banques gabonaises révèlent un climat des affaires incertain malgré cinq réformes majeures. Elles mettent également en exergue, les taux des prêts élevés des banques qui sont jugés décourageants pour les particuliers et les entreprises, qui préfèrent se tourner vers la microfinance qui elle, a des taux plus avantageux.