Opposés aux États Unis à la Compagnie Turque Enka qui lui réclamait pas moins de 27 milliards de FCFA et en France à la société espagnole Eurofinsa qui elle lui en réclamait 43, le Gabon vient de remporter ses deux batailles judiciaires. Ainsi, au terme d’un long feuilleton, les tribunaux américains et français, ont abandonné les poursuites visant l’État Gabonais.
C’est un grand ouf de soulagement que peuvent pousser les autorités gabonaises. Condamné dans un premier temps en septembre 2018 par un tribunal suisse de la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale, à verser 47 millions de dollars (près de 27 milliards de francs CFA) à la société turque de construction Enka, le Gabon vient de voir cette dette annulée par un tribunal américain.
Dans le même temps, l’espagnol Eurofinsa propriétaire de Ceddex-Entraco qui lui réclamait 67 millions d’euros (soit un peu moins de 44 milliards de FCFA) devant la Chambre de commerce internationale (CCI) de Paris, vient également de voir les juges de cette instance, prononcer un jugement en faveur du Gabon.
Initié à la suite de la rupture de juteux contrats visant la construction d’infrastructures, ces plaintes déposées par l’entreprise turque et espagnole pour rupture abusive de contrats, n’ont donc pas trouvé écho auprès des tribunaux internationaux. C’est donc une économie de plus de 70 milliards de FCFA qui sera réalisée par le contribuable.