Ce jeudi 19 septembre, le secteur de la santé pourrait être secoué par une nouvelle grève initiée par une coalition de six syndicats regroupant personnels et praticiens du domaine. En cause : l’inaction du gouvernement après le préavis déposé au début du mois courant.
Organisée il y a plusieurs jours à son cabinet, la concertation de Max Limoukou et les représentants de six syndicats du secteur de la santé n’a rien accouché de probant. Le ministre de la Santé qui avait promis de transmettre aux gouvernements les différentes revendications des syndicalistes n’a pas réussi à convaincre ses partenaires sociaux, qui menacent désormais d’engager «toutes les actions possibles qui perturberaient le fonctionnement effectif de l’activité professionnelle» dans les différentes structures sanitaires publiques du pays, à partir de jeudi 19 septembre à 7 heures 30, «jusqu’à la satisfaction totale de [leurs] revendications spécifiques et transversales».
«Les conclusions de notre rencontre [avec le ministre] réservaient une suite à donner à nos revendications à partir du 13 septembre 2019, marquant la date de l’épuisement de [notre] préavis de grève. Au terme de cette période, il apparaît sans démagogie ni jugement a priori que nos revendications restent sans solutions fiables pouvant convaincre nos militants vers la vision de l’apaisement dans notre secteur, on ne peut plus névralgique», justifie la coalition formée par l’Upsa, le Synaps, le Synas, le Synamonps, le Synassa et le Synapha.
La coalition qui dit considérer «le mutisme» et l’inaction de la tutelle comme un «manque d’attention du gouvernement vis-à-vis de [son] secteur, en matière d’équité, avait en effet déposé, le 3 septembre dernier, un préavis dans lequel elle réclamait le respect de certains engagements du même gouvernement, à l’instar de l’ouverture des écoles de santé de Mouila et de Makokou, le retour pour leur secteur jugé sensible de la Prime d’incitation à la performance (PIP) supprimée en août 2015, l’annulation du gel des recrutements dans la fonction publique et de la régularisation de la situation administrative et financière de plusieurs agents.
S’agissant du dernier point de revendication, les syndicalistes disent ne pas avoir été totalement satisfaits de la récente régularisation offerte à 1 013 agents de l’État, parmi lesquels seulement 55 sont issus du secteur de la santé.