Annoncée pour le 16 septembre écoulé, la rentrée universitaire 2019-2020 pourrait connaître des bouleversements. Pour cause, les enseignants affiliés au Syndicat national des enseignants-chercheurs (SNEC) conditionnent la reprise des cours dans l’ensemble des universités et grandes écoles du pays à la régularisation de leur situation administrative.
Réunis au sein du SNEC, les enseignants-chercheurs et chercheurs pré-salariés des universités et grandes écoles n’entendent pas s’en laisser conter malgré les promesses du gouvernement. Pour preuve ils conditionnent la reprise des cours à la régularisation de leurs situations administratives. C’est l’une des principales revendications à l’origine de leur dernier mouvement de grève intervenu en juillet dernier présentées au ministre de l’Enseignement supérieur Jean de Dieu Moukagni Iwangou qui avaient pourtant annoncé son règlement imminent.
Le 12 juillet 2019 en effet, le membre du gouvernement avait lors d’une rencontre avec les membres du Snec et les autres agents de l’Enseignement supérieur rassuré ses interlocuteurs quant à l’aboutissement de cette procédure. « tous les dossiers en vue de la régularisation des situations administratives des agents de l’Enseignement supérieur se trouvent actuellement au niveau du ministère de la Fonction publique» avait-il dit.
Mais plus de deux mois après, les choses n’ont toujours pas évolué, les situations administratives n’ont toujours pas été régularisées. A ce point s’ajoutent le reclassement CAMES et la prise en compte de la retraite selon le nouveau mode de calcul. « Il est question de la régularisation, de faire aboutir nos dossiers jusqu’à l’intégration totale, pour désormais rentrer dans nos droits de fonctionnaire longtemps freinés » a insisté le syndicat.
Comme l’a si bien rappelé un des membres du Snec lors de l’assemblée générale, « il ne s’agit pas d’ avancement mais plutôt de régularisation. Autrement dit, il est question de la prise en compte de l’ensemble des droits y relatifs depuis la date de prise de service à savoir les cotisations à la retraite, avantages et arriérés des salaires ».
Une situation somme toute ahurissante pour ces enseignants qui sont stupéfaits de constater que des fonctionnaires gardent le statut de pré salariés pendant plus de 10 ans et ce en violation des textes de lois en vigueur. « Face à l’inaction de l’administration ayant conduit à cet état de faits et des préjudices subséquents, le temps est désormais à la régularisation et non à l’avancement pour une rentrée académique » a annoncé le Collectif. Une menace de grève à peine voilée qui bouleverserait une fois encore la reprise des cours dans les différents temples du savoir.