C’est lors de son séjour début septembre dans le Woleu-Ntem, sa province d’origine, que le ministre de l’Economie, Roger Owono Mba, a lancé ces travaux. Les autorités gabonaises ont fait des infrastructures utiles, ainsi que du désenclavement des provinces l’une de leurs priorités.
Les travaux sur les axes Akam-Essatouk-Oyem (canton Nyè nord) et Ndonlo’o-Essavousse-Bibasse (canton Bissock), dans le Woleu-Ntem, au nord du Gabon, sont désormais lancés.Les deux tronçons sont respectivement longs d’une quarantaine et d’une soixantaine de kilomètres.
Leur aménagement constitue un véritable soulagement pour les populations locales. Au fil du temps, ces routes s’étaient muées en véritable chemin de croix pour les automobilistes, en particulier durant la saison des pluies, pénalisant ainsi le transport de personnes mais également de marchandises. Beaucoup de villageois riverains éprouvaient les pires difficultés à écouler leurs produits agricoles sur les marchés du chef-lieu de la province, Oyem.
Fini les éléphants blancs
L’aménagement de ces axes routiers illustre la nouvelle doctrine des autorités gabonaises en matière d’infrastructures. Fini les éléphants blancs, priorité est donnée aux ouvrages à fort rendement sur le plan économique et social. En outre, dans la droite ligne du discours du président Ali Bongo le 16 août dernier, l’attention est portée au désenclavement des provinces et à la création des conditions pour y développer l’activité économique et donc l’emploi. De son côté, son directeur de cabinet, Brice Laccruche Alihanga, lors de son déplacement début septembre dans le Woleu-Ntem, avait annoncé vouloir être concret en la matière. Enfin, même si ça n’est pas le cas en l’espèce, par principe, la construction de ses infrastructures doivent se faire sans creuser le déficit ni alourdir la dette, d’où le choix des autorités gabonaises de privilégier désormais les partenariats publics privés (PPP).
C’est dans ce même esprit que les autorités gabonaises ont fait part récemment de leur intention de lancer la construction d’une seconde voie, parallèle à la première, pour le Transgabonais, réseau ferroviaire qui traverse cinq des neufs provinces du pays (lire notre article).
En matière de construction d’infrastructures, le Gabon est un bon élève. Dans le dernier indice sectoriel annuel élaboré par la Banque Africaine de Développement (BAD), le Gabon a gagné deux places, se classant 11ème sur 54 pays (lire notre article).